- avril 26, 2022
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Section régionale des anciens exploitants : Revalorisation des retraites et fin de vie en débat
Francis Andrieu, président de la section régionale des anciens exploitants, revient sur les thèmes abordés lors de la dernière rencontre.
La section régionale des anciens exploitants est présidée par Francis Andrieu, également président de la section Lotoise. Il résume les débats de la dernière rencontre des retraités agricoles d’Occitanie.
Revalorisation des retraites
Les lois Chassaigne un et deux sont maintenant entrées en application, permettant de revaloriser les pensions minimales de retraite des anciens exploitants à hauteur de 75 à 80 % du SMIC. La section des anciens s’est mobilisée pendant de longues années au niveau local et national pour obtenir cette avancée mais les résultats sont mitigés. Francis Andrieu en précise la nuance « concernant les chefs d’exploitation, seuls 30 % atteignent les 1035 € promis pour lesquels il faut avoir cotisé dix sept ans et demi en tant que chef d’exploitation et justifier d’une carrière complète dans le métier. En effet, beaucoup de retraités ont été aide familiaux pendant longtemps parfois, ce qui entraîne une décote préjudiciable au calcul final du montant de leur retraite. Il y a aussi le problème des Maires car certains agriculteurs ont exercé la fonction et touchent une retraite qui les fait dépasser ce minimum, entraînant là aussi une décote. Nous regrettons donc que les conditions d’application de cette loi soient trop restrictives et qu’on laisse beaucoup d’anciens exploitants au bord du chemin…»
Concernant la revalorisation des pensions des conjoints et aides familiaux, il précise « nous sommes en train de voir avec la MSA les différents cas. Ces revalorisations doivent amener le minimum à 700 € par mois à carrière complète. Le plafond d’écrêtement toutes retraites confondues est ainsi augmenté à hauteur du minimum vieillesse (ASPA) soit 906,81 € par mois…»
Fin de vie
La section a aussi débattu du problème des maisons de retraite, en dénonçant le scandale d’ORPEA. Francis Andrieu souligne « Ce qui se passe est proprement inadmissible et inqualifiable concernant l’accompagnement des anciens en fin de vie. La dépendance est un vrai problème qu’il convient de traiter avec dignité et décence ! C’est pourquoi nous avons créé un comité de pilotage qui va réfléchir à des solutions nouvelles. Dans nos zones rurales où les retraites sont faibles, pourquoi ne pas envisager des petites maisons de retraite à taille humaine, à coût modéré et où les ruraux pourraient
partager leurs vécus et cultures communs. Ce comité régional va s’attacher à analyser les situations réelles pour faire des propositions afin d’améliorer la fin de vie de nos aînés… »