• mai 13, 2022
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Perspectives et débouchés de la châtaigne

Perspectives et débouchés de la châtaigne

Les membres de l’union interprofessionnelle châtaignes du sud-ouest étaient réunis en assemblée générale à Creysse le 25 mars. L’occasion d’aborder les différents dossiers qui touchent cette production.

Le président, Bertrand Guérin, ouvrait l’assemblée en rappelant que la récolte 2021 est déficitaire, suite au gel printanier qui a touché certains vergers. Heureusement, l’impact du Cynips continue de régresser, les traitements par Taurimus s’avérant efficaces. Sur le sud-ouest, les surfaces continuent de croître avec 2900 ha dont 58 % en bio. Cette production reste toutefois largement déficitaire au niveau Français, les volumes commercialisés n’augmentant pas. En ce qui concerne la châtaigne label rouge lancée en 2016, la production stagne à 20 tonnes vendues par une quinzaine de producteurs. Un chiffre faible qui marque les difficultés de ce signe de qualité, pas de valorisation à l’export, prix élevés difficiles à écouler en grande surface. Les producteurs croient davantage au développement d’une marque collective « marron du Périgord-limousin » qui pourrait permettre aux transformateurs fermiers d’intégrer l’union. Ils espèrent pouvoir la mettre à disposition de tous les producteurs.

Problèmes de conservation

La filière se heurte à un problème de conservation des fruits qui peuvent se dégrader très rapidement et dissuader les distributeurs. Pour y faire face, un programme de recherche sur la pourriture a été lancé avec les instituts techniques. Le champignon responsable a été identifié et plusieurs pistes de traitement sont envisagées. Producteurs et metteurs en marché attendent ces solutions avec impatience. L’union soutient également le projet de plan national de développement de la castanéiculture (aides à la plantation, aux équipements, conception de produits innovants, marketing…). La société Andros souhaite par exemple acheter localement une centaine de tonnes mais sur une logique de verger « industrie », c’est à dire avec des coûts de production réduits. Par ailleurs, un autre programme d’adaptation au changement climatique s’ouvre aujourd’hui, la châtaigneraie bas carbone. Les producteurs répondant à ce cahier des charges pourront vendre leurs crédits carbone économisés. Une nouvelle entrée financière qui peut compléter la vente des fruits. La filière se réjouit donc de toutes ces perspectives et le président Bertrand Guérin soulignait qu’il faut planter des châtaigniers, installer des jeunes et innover car ce fruit a un véritable potentiel de développement.