• juillet 13, 2022
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Agneau Fermier du Quercy : Maintenir les volumes et la dynamique

Agneau Fermier du Quercy : Maintenir les volumes et la dynamique

L’association des éleveurs s’interroge sur le maintien de la dynamique de sa filière label rouge et IGP dans un contexte inédit de flambée des charges, d’envolée des prix de vente et de diminution des achats de viande d’agneau. Des pistes d’action ont été abordées.

 

Réunis en assemblée générale le 24 juin à Gramat, les adhérents de l’ODG « Agneau Fermier du Quercy » ont dressé le bilan de l’année 2021. Le président, Jean Claude Goudoubert, s’est félicité que la filière ait bien résisté au cours des deux années de crise Covid, ce qui témoigne de la fidélité de sa clientèle pour cette viande d’excellence. Mais le contexte général a de nouveau complètement basculé depuis le début de l’année avec la flambée inédite des coûts de production, la forte hausse des prix, le retour de l’inflation et la baisse du pouvoir d’achat des consommateurs. Les éleveurs en craignent les conséquences sur les ventes d’agneaux fermiers.

 

La filière

 

Sur l’année 2021, les chiffres sont stables avec 225 exploitations regroupant 97921 brebis engagées dans cette production label rouge et IGP. Les éleveurs se répartissent dans trois structures, Capel, Geoc et Greffeuille Aveyron. Ce dernier, nouveau venu, compte 18 éleveurs pour 9800 brebis. Sur l’année, ce sont 30059 agneaux qui ont été labellisés puis commercialisés dans 191 points de vente sur toute la France. On y retrouve 109 boucheries artisanales et 82 grandes surfaces. Eric Lagarde précisait que le taux de labellisation avait bien augmenté sur l’année. Il soulignait aussi la hausse constante du nombre de points de vente mais la baisse régulière du nombre d’agneaux vendus par point, ce qui exige toujours plus de logistique pour un même résultat ! Ce constat appelait la remarque des éleveurs « comment maintenir les ventes en séduisant de nouveaux consommateurs, notamment jeunes, avec quels produits ? »

 

Promotion

 

L’association des éleveurs a pourtant maintenu ses opérations promotionnelles tout au long de l’année, aussi bien chez les distributeurs que dans les grands salons ou foires, ainsi qu’à travers différents partenariats. Le public est toujours attentif et le message sur la qualité d’élevage bien perçu. Oui mais voilà, le prix de cette viande est très cher et son image festive reste accolée aux grands évènements. Plusieurs personnes faisaient remarquer qu’aujourd’hui, paradoxalement, la viande ovine manque d’un produit d’appel premier prix susceptible d’attirer de nouveaux clients comme les jeunes. Un rôle autrefois dévolu à l’agneau surgelé de Nouvelle-Zélande. Contrairement au bovin, il n’existe ni haché, ni bas morceau pour jouer ce rôle qui permettrait d’attirer les nouveaux consommateurs.

 

Volumes de production

 

Alors, comment enrayer la baisse de la production ? Une première réponse vient du grand plan de relance ovin porté par l’ensemble de la filière, qui doit aboutir à la création de nouveaux ateliers pour maintenir le nombre de brebis actuel. Un second axe, déterminant, sera l’application de la loi Egalim2 au secteur à partir de 2023. Elle doit permettre de prendre en compte la flambée des coûts de production en augmentant sensiblement les prix de vente par la contractualisation. Mais plusieurs opérateurs de la filière soulignent l’extrême difficulté à mettre en place cette contractualisation dans un contexte d’inflation très volatile des prix. De son côté, Ovilot travaille avec la Parc naturel régional à la valorisation de la caussenarde grâce à de nouveaux produits conçus par les traiteurs. La Chambre d’agriculture a également lancé l’idée d’une marque territoriale « Lot » pour mieux identifier notre production, et consulte toutes les filières pour évaluer son intérêt. Toutes ces pistes doivent aboutir à consolider cette production qui reste une filière d’excellence.

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