• août 31, 2022
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Sécheresse : des mesures nationales annoncées

Sécheresse : des mesures nationales annoncées

Marc FESNEAU, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, a réuni pour la troisième fois depuis le début de l’été le comité de suivi de la situation de sècheresse dans le monde agricole le 22 août. Un point d’étape a pu être dressé avec l’ensemble des parties prenantes et une série de mesures à court terme présentée par le Gouvernement. 

Depuis les premières intempéries et les forts épisodes de chaleur observés au début de l’été, le Gouvernement est pleinement mobilisé aux côtés des agriculteurs pour trouver des solutions et soutenir la production face aux difficultés rencontrées. Si un bilan de l’épisode n’est pas encore possible, plusieurs tendances hétérogènes se dégagent sur la situation actuelle du monde agricole. Pour les grandes cultures, les conditions climatiques exceptionnelles ont conduit à une disparité inédite des rendements. La qualité de la récolte française 2022 permettra néanmoins de répondre aux attentes des marchés. On constate également une forte dégradation des conditions de cultures d’été, par exemple sur maïs et tournesol. Par ailleurs, la production d’herbe est déficitaire, inférieure de 21% par rapport à la période de référence, avec une accélération de la dégradation en juillet.

Mesures exceptionnelles 

Face à ce phénomène persistant de sécheresse, Marc Fesneau a présenté de nouvelles mesures de soutien qui permettent de renforcer les aides pour les agriculteurs et d’apporter de la visibilité sur les soutiens à venir, notamment,

·  La mobilisation du régime des calamités agricoles pour les cultures éligibles,

· Le renforcement des avances versées dans le cadre de la Politique agricole commune en octobre ( les indemnités compensatoires de handicap naturel – habituellement à hauteur de 75% – seront versées à hauteur de 85% et les avances pour les aides découplées – habituellement à hauteur de 50% – seront versées à hauteur de 75%)

. La mobilisation des dispositifs de droit commun comme les exonérations de taxe sur le foncier non-bâti (dégrèvement opéré après détermination d’un taux de perte par zone géographique et par production sous la forme d’une diminution de la taxe due proportionnelle à la perte estimée) et de cotisations sociales (dans le cadre de l’enveloppe annuelle de 30 millions d’euros) a d’ores et déjà été prévue selon une vague de 15 millions d’euros à l’automne puis une seconde de 15 millions d’euros également au printemps),

·  Une série d’adaptations mise en œuvre et demandée pour faire preuve de résilience face à la situation climatique comme des dérogations pour les cultures dérobées au niveau préfectoral, des ajustements des cahiers des charges pour les appellations d’origine contrôlée,

·  Un suivi renforcé pour anticiper des potentielles difficultés notamment dans les filières d’élevage avec, par exemple, la disponibilité en fourrage et alimentation animale pour l’hiver.