• septembre 20, 2022
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Dégâts des sangliers : Les agriculteurs exaspérés par la recrudescence des dégâts

Dégâts des sangliers : Les agriculteurs exaspérés par la recrudescence des dégâts

De nombreux agriculteurs Lotois ont subi cet été d’importants dégâts aux cultures par les hordes de sangliers sauvages. Les maïs sont les cultures les plus touchées mais d’autres productions sont également concernées comme la vigne ou les prairies.

Les agriculteurs constatent cet été une grande recrudescence des dégâts causés par les nombreux sangliers sauvages aux quatre coins du département. De la Bouriane au Ségala et du Quercy blanc à la vallée de la Dordogne, on ne compte plus les parcelles dévastées. La météo estivale n’y est certainement pas pour rien. La sécheresse et la canicule qui ont sévi durant plus de deux mois ont rendu les sols très difficiles à fouiller pour ces sangliers qui passent leur temps à retourner la terre pour y trouver des vers et des racines à manger.

Dès lors, ils ont quitté précocement leurs sous bois pour aller chercher la nourriture facile dans les cultures agricoles, particulièrement les champs de maïs. Sur de nombreuses communes, les dégâts se sont multipliés avec parfois des hordes entières constituées de nombreux individus qui sont restés à demeure au cœur des champs, au grand désespoir des agriculteurs. Les surfaces ravagées ont alors pris de l’importance, exaspérant les agriculteurs qui subissent déjà l’effet de la sécheresse sur leurs cultures et n’ont vraiment pas besoin de cette calamité supplémentaire.

 

 

Thierry Noireau ( Vaillac )

« Il faut que cela cesse ! » 

Éleveur de bovins allaitants et de volailles, Thierry Noireau cultive une douzaine d’hectares de maïs pour nourrir ses animaux. Il constate la forte augmentation des dégâts cet été « Je n’avais jamais vu cela à un tel degré. Je pense que la sécheresse précoce a poussé les sangliers dans mes maïs dès la mi juillet ! Et les bestiaux y sont retournés tout l’été jusqu’à la récolte ces jours-ci ! J’ai immédiatement averti la Fédération de chasse qui a diligenté un expert pour venir évaluer l’étendue des surfaces ravagées. Résultat, 0,7 ha de maïs entièrement détruites, et les épis grignotés ça et là n’ont pas été comptabilisés. C’est pour moi une grosse perte, qui tombe d’autant plus mal que mes rendements sont sévèrement à la baisse à cause de la sécheresse et de la canicule de cet été. Je pense comme beaucoup de mes collègues touchés qu’il y a trop de sangliers sur notre territoire. Il faut absolument que les chasseurs régulent mieux ces populations, peut être en élargissant les moyens et en démarrant la chasse de façon plus volontaire dès le 15 août. Nous sommes aujourd’hui exaspérés par l’étendue de ces dégâts et demandons à être respectés… »

Christophe Bonnet ( Fdsea )

« Faire remonter la totalité des dégâts »

« Nous sommes confrontés cette année à une très forte augmentation des dégâts de gibier sur nos cultures, des palombes aux sangliers. Ces animaux s’en prennent aux semis, aux maïs, aux prairies et à d’autres cultures. Il faut que tous les agriculteurs touchés déclarent leurs dégâts de toutes natures pour montrer l’étendue du problème et appuyer nos demandes. Les agriculteurs qui rencontrent le moindre soucis ne doivent pas hésiter à nous contacter à la FDSEA pour les aider à porter des recours si nécessaire. j’ai demandé une rencontre urgente avec les responsables de la Fédération de Chasse pour analyser la situation et envisager les mesures adéquates. En ce qui concerne l’expertise de tous ces dégâts, nous sommes particulièrement attachés à la neutralité des experts, condition fondamentale pour garantir la qualité des expertises. Les agriculteurs qui mettent leurs terres à disposition des chasseurs méritent le respect en retour. Il en va de l’intérêt de tout le monde… »