• juin 21, 2023
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Huiles essentielles et produits de PPAM : Une réglementation complexe à connaître

Huiles essentielles et produits de PPAM : Une réglementation complexe à connaître

Les producteurs de plantes à parfum et médicinales ont suivi une journée de formation à la réglementation sur la commercialisation des huiles essentielles, hydrolats ou autres fabrications. Organisée par la Chambre d’agriculture, elle est destinée à mieux connaître les obligations en matière d’étiquetage et de conditionnement de ces produits.

 

Les PPAM se développent rapidement sur notre département. De plus en plus de producteurs se mettent à cultiver différentes espèces, lavande, thym, romarin, sauge… Mais leur mise en marché répond à des obligations légales assez complexes. C’est pourquoi la Chambre d’agriculture a organisé cette journée de formation le 25 mai à Labastide-Murat. La conseillère en agriculture bio, Georgia Saunders avait fait appel à un spécialiste du sujet, Pierre-Yves Mathonnet, qui exerce dans la Drôme.

 

Traçabilité

Il distinguait d’abord le type de circuit utilisé. Les producteurs qui vendent leurs produits à une coopérative ou à un autre groupement n’ont que l’obligation de la traçabilité de la matière première. C’est la coopérative ou le groupement mettant en marché qui doit s’assurer de respecter la législation sur l’étiquetage et le conditionnement, et a donc en charge tout l’aspect réglementaire. Par contre, les producteurs vendant en direct doivent l’assumer eux-mêmes de bout en bout. Ils doivent pouvoir garantir la traçabilité de leurs produits et apposer les bonnes mentions. La traçabilité commence dans le champs avec le cahier de culture où le producteur mentionne toutes les interventions sur ses plantes. La transformation est ensuite l’étape qui détermine le produit obtenu, huile essentielle, hydrolat, base parfumante, arômate, complément, biocide…

 

Étiquetage

Le plus délicat est l’étiquetage avec les allégations possibles ( « bio »,« substance dangereuse », mention des allergènes…). Pierre-Yves Mathonnet expliquait les différents types de législation selon la classification du produit. Un produit classé alimentaire sera traité différemment d’un produit cosmétique ou d’un produit classé biocide. Attention, certaines plantes sont interdites de transformation en huile essentielle car porteuses de molécules neurotoxiques. Il soulignait qu’il est intéressant de rester dans la catégorie alimentaire pour apposer le logo« bio » car son cahier des charges est uniquement alimentaire. Une autre mention importante est la date limite d’utilisation optimale (DLUO), habituellement 18 mois à compter du jour de conditionnement. Afin de ne pas la dépasser, il est conseillé de conserver les productions en stock à l’abri de la lumière et de ne les conditionner en flaconnage de vente que progressivement au fur et à mesure de leur commercialisation. Cette journée a également permis de faire le point sur la législation Européenne en matière d’huiles essentielles et de comprendre leur classification et les évolutions demandées parles producteurs. Une formation très enrichissante qui a généré de nombreux échanges et beaucoup d’information.