- août 29, 2023
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Mort du loup : Soulagement des éleveurs ovins
Le loup présent sur le causse central a été abattu par un lieutenant de louveterie le samedi 5 août à 2 heures du matin dans le cadre d’un tir de défense alors qu’il attaquait un troupeau de brebis sur la commune de Quissac. C’est un grand soulagement pour tous les éleveurs ovins qui subissaient ses attaques depuis quinze mois.
Élevages ovins du causse Quinze mois de ravages
La présence d’un seul loup sur le causse central pendant quinze mois a fait de gros ravages sur les élevages ovins attaqués. Ce grand prédateur n’usurpe pas sa réputation puisqu’il a perpétré au total 106 attaques officiellement recensées sur les troupeaux de brebis, dont 38 depuis le début de l’année 2023. Mais ce chiffre pourrait être sous évalué. Des attaques régulières espacées parfois de seulement quelques jours, et parfois de plus longtemps. Sa zone de prédation s’est concentrée sur une dizaine de communes du causse central, territoire qu’il avait choisi et sur lequel il devait séjourner. L’animal semblait solitaire même s’il convient d’attendre encore pour pouvoir confirmer définitivement la fin de cette prédation sauvage.
Son passage se solde cependant par un lourd bilan pour les troupeaux ovins de cette région puisque les chiffres se montent à 127 brebis directement égorgées, là encore une estimation minimale, et 150 autres grièvement blessées. Ces chiffres ne prennent toutefois pas en compte les animaux apeurés qui ont subi des conséquences sur leur santé tels qu’avortements, stress d’alimentation, difficultés de reproduction. Au total, ce sont donc plusieurs centaines de brebis qui ont été affectées par cette prédation, un chiffre énorme au regard des dégâts habituels infligés par les chiens errants ou les renards !
Le président du syndicat ovin, Etienne Fouché, souligne « c’est un vrai soulagement pour toute la profession tant ce loup nous a causé d’angoisse pendant ces quinze mois ! Je pense surtout aux éleveurs prédatés qui ont beaucoup souffert, ont du adapter leurs pratiques et faire preuve d’une résilience hors du commun. Saluons leur courage et leur sang froid dans cette situation si exceptionnelle, dramatique et durable dans le temps. Il faut maintenant revenir au pastoralisme traditionnel et naturel qui constitue la vraie richesse de biodiversité et d’entretien de notre causse. Je tiens également à remercier tous les acteurs qui se sont mobilisés pour résoudre ce problème, notamment les louvetiers, les gardes de l’Office Français de la Biodiversité et les personnels concernés. Nous devons cependant rester vigilants car d’autres loups écument la région et peuvent revenir chez nous… »
FDSEA – JA – SEO Ce n’est pas le moment de relâcher la pression !
Rappelons que le plan national d’actions sur le loup arrive à expiration en décembre 2023 et qu’un nouveau plan est en cours de négociation pour la période 2024/2029. Nous demandons une simplification des règles actuelles de gestion du loup. FNO – FNSEA – JA portent ces revendications auprès des ministres en charge du dossier mais également auprès de la Première ministre et du Président de la République. Le travail est également en cours au niveau local auprès des élus départementaux et régionaux. Les Syndicats majoritaires souhaitent un plan d’actions 2024/2029 qui sauvegarde l’élevage pastoral, qui redonne de l’espoir et de la sérénité aux éleveurs dans la conduite de leur exploitation.