- octobre 23, 2023
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Fièvre catarrhale ovine : De nombreux élevages touchés
La FCO a émergé en août sur le sud du massif central. Elle se répand très vite sur notre département où de nombreux élevages ovins sont déjà touchés, et même des élevages bovins.
Cette maladie virale n’est pas transmissible à l’homme mais peut avoir des conséquences graves sur le troupeau. Si certains animaux ne présentent que des signes cliniques peu intenses, d’autres peuvent en mourir ! Elle est transmise par les moucherons du type Culicoïdes, particulièrement vivaces cet automne à cause d’une météo chaude et propice à leur développement. La maladie est classée dans la catégorie « obligation de déclaration et de surveillance » mais pas d’éradication. Celle-ci reste facultative.
Surveillance
Le Groupement de Défense Sanitaire et les vétérinaires Lotois sont extrêmement sollicités par les éleveurs, preuve que la maladie est sur le terrain. Les responsables du GDS suivent la situation de très près car les conséquences peuvent être graves sur la santé des animaux et leurs capacités de croissance et de reproduction. Les animaux malades sont soignés par antibiotique, les traitements étant en général efficaces. Encore faut-il les détecter à temps, ce qui nécessite une surveillance renforcée du troupeau. Le GDS précise que la virémie est en moyenne de 15 à 30jours après contamination. Elle dure généralement 15 à 21 jours chez les ovins et 30 jours chez les bovins. Les prélèvements se font sur tube EDTA, voire les organes, préférentiellement la rate. A noter que la PCR reste positive plus longtemps. La durée moyenne admise de persistance est d’environ 180 jours sur RT-PCR. Enfin la séroconversion a lieu en général en 5 jours chez les ovins, 7 à 15 jours chez les bovins et 13 à 14 jours chez les caprins. Les veaux qui naissent à la suite d’une infection transplacentaire du fœtus peuvent présenter une PCRémie pendant 5 mois. Retrouvez les conseils techniques du GDS (signes cliniques de la maladie, conséquences de la FCO, Vaccination, Désinsectisation…) sur le site internet de la Chambre d’agriculture : www.lot.chambre-agriculture.fr
Signes cliniques
Ovins
Les ovins sont les plus touchés ; mortalité possible
Signes cliniques (au moins 2 signes associés)
- Incubation de 6 à 8 jours
- Fièvre
- Symptômes locomoteurs : démarche raide, atteinte plus fréquente des postérieurs et souvent des 4 membres, possibles lésions hémorragiques et ulcères
- Symptômes respiratoires : tachypnée, dyspnée
- Rhinite modérée, jetage nasal
- Conjonctivite
- Stomatite avec croûtes en région naso-buccale, ulcères dans la bouche et les naseaux, hypersalivation (animal qui bave)
- Tête gonflée, oedème de l’auge
Bovins
Proportion d’animaux atteints (morbidité) plus faible qu’en ovin ; mortalité possible
- Signes cliniques (au moins 2 signes associés)
- Incubation de 6 à 8 jours
- Fièvre
- Hypersalivation (Animal qui bave)
- Boîterie, oedème des pattes
- Congestion et ulcères dans la bouche
- Abattement, amaigrissement
- Conjonctivites
- Irritation du mufle, ulcère des naseaux
- Trayons enflés et rouges +/- oedème de la mamelle
- Baisse de production laitière de 3 à 5%.
Caprins
Peu d’impact observé.
Signes cliniques moins francs. Il semble qu’il y ait de la fièvre, une baisse de production de lait, des petites hémorragies sous-cutanées et de l’érythème (rougeur).