- novembre 27, 2023
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Semaine d’actions syndicales : Non à la baisse des prix et aux contraintes administratives !
A la veille de l’ouverture des négociations commerciales nationales, les agriculteurs de la Fdsea et des Ja sont passés à l’action du 13 au 17 novembre pour crier leur refus de la baisse des prix agricoles et leur ras le bol des accumulations de contraintes administratives.
Les agriculteurs militants de la Fdsea et des Ja sont passés à l’action le lundi 13 novembre sur les grandes surfaces de Cahors, Figeac et Bretenoux. Les sections bovine et laitière, ainsi que le syndicat ovin avaient mobilisé leurs troupes. Ils sont entrés dans les magasins pour contrôler l’origine et les prix des produits agricoles, viandes, produits laitiers, fruits… Répondant à un mot d’ordre national, l’objectif de cette manifestation était de sensibiliser les consommateurs et d’alerter les grandes surfaces sur ces procédés inadmissibles. Le message est clair, à l’heure où les prix des intrants flambent (énergie, carburants, engrais, équipements…), la valeur des productions agricoles ne doit pas baisser ! Les responsables syndicaux ont porté ce message « Ce n’est pas à nous de payer les surcoûts liés à la géopolitique internationale. Les paysans ne doivent pas être la variable d’ajustement de la chaîne alimentaire… ».
Contrôles en grandes surfaces
Les manifestants sont allés contrôler ces prix et ces origines dans les rayons des magasins des grandes enseignes de la distribution, Leclerc, Intermarché, Lidl… Viandes, produits laitiers, fruits et autres céréales ont été minutieusement auscultés au niveau des étiquettes pour mettre en lumière les anomalies. Tous les produits non Français ont été placés en caddie pour être ramenés aux caisses sous les yeux des directeurs de ces magasins. Ils ont par exemple trouvé des noix originaires de Moldavie étiquetées sous emballage « entreprise Française » alors que notre filière de production est en pleine crise de mévente ! Malheureusement, plusieurs caddies ont été remplis, témoignant de l’importance de la place de ces produits trompeurs pour le consommateur. Quelques bennes de fumier ont ensuite été déversées devant les entrées de ces magasins pour bien montrer la colère des producteurs Lotois qui réclament de pouvoir vivre de leur métier tout en garantissant la transparence de l’origine pour les clients.
Retournement des panneaux
Les militants ont également retourné de nombreux panneaux d’entrée de village pour signifier leur ras le bol des contraintes administratives qui s’accumulent sur les exploitations agricoles. « on marche sur la tête en multipliant les réglementations administratives et les incohérences politiques que subissent les paysans Français ! Cela contribue à nous dégoûter du métier, à accélérer la baisse des productions, alors qu’on augmente les importations de denrées qui sont produites dans des conditions sanitaires et environnementales catastrophiques ! ». Les responsables ont rappelé que notre souveraineté alimentaire est désormais compromise alors que l’État clame qu’il veut la préserver ! Un double discours incompréhensible et inadmissible car les actes induisent le contraire.
Forte mobilisation à Cahors
Cette semaine de mobilisation s’est achevée par un grand rassemblement organisé le jeudi 16 novembre devant la Préfecture et les administrations à Cahors. Un meeting qui a réuni plus de 200 agriculteurs mécontents venus crier leur désespoir et leur ras le bol des déficiences de l’administration : retards de paiement des aides PAC, retards d’instruction des dossiers installation et bâtiment d’élevage par la Région, défaut d’application de la loi Egalim, multiplication des contraintes environnementales et déclaratives…Ils ont dénoncé le risque de baisse des prix de vente de leurs produits au moment où leurs charges ont flambé. Très en colère, ils ont muré les entrées de la DDT et de la Maison de la Région en déversant plusieurs bennes de fumier devant. Puis ils se sont rendus à la Préfecture pour déverser d’autres bennes de déchets devant le portail d’entrée. Une délégation a été reçue par le secrétaire général, Nicolas Régny, pour expliquer ce ras le bol et exiger davantage de probité de la part des services de l’État et de la Région.