• février 16, 2024
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Race ovine des causses du Lot : Un atout pour un territoire à énergie positive

Race ovine des causses du Lot : Un atout pour un territoire à énergie positive

Le comité de suivi était réuni au siège du Parc Naturel Régional des causses du Quercy à Labastide-Murat

 

Le comité de clôture du projet « territoire à agriculture positive » soutenu par la fondation Avril s’est tenu le 23 janvier au siège du Parc Naturel Régional à Labastide-Murat. Les partenaires souhaitent valoriser la race des causses du Lot par diverses initiatives. 

 

Ce projet, porté par le Parc Naturel des Causses du Quercy, a rassemblé différents partenaires Lotois, la Chambre d’agriculture, l’organisme de sélection Ovilot, des éleveurs ovins au sein de la zone du Parc… Autour de la table, les acteurs de la filière ovine et les élus étaient présents, entre autre, Catherine Marlas (Présidente du PNRCQ), Michel Laverdet (Vice-Président du PNRCQ), Rémi Branco (Vice-Président du Conseil Départemental en charge de l’agriculture), plusieurs éleveurs ayant participé activement au travail, les établissements Destrel Viande (Gramat), et l’association Bio46.

 

L’élevage ovin reste le façonneur du territoire et le garant de son exceptionnelle biodiversité

 

Objectifs 

Anne-Laure Cancès, en charge de l’agriculture au Parc naturel Régional, a rappelé lors d’une présentation les axes de travail du programme :

  • Favoriser la résilience des exploitations ovines face au changement climatique
  • Encourager la consommation locale de viande ovine issue de la race caussenarde
  • Innover pour installer

Différentes actions ont donc été conduites en rapport avec ces objectifs:

  • Essais Teff-grass : La Chambre d’agriculture a travaillé en 2022 et 2023 sur l’implantation de cette graminée venant d’Afrique, dans le but notamment d’assurer du stock herbager en période estivale. Ces essais ont été peu concluants, et conduisent à déduire que cette plante, qui nécessite une finesse de lit de semence (graine extrêmement petite), et un minimum d’eau à l’implantation (fin de printemps-début d’été) est peu adaptée aux contraintes de sol de nos causses du Quercy.
  • Testage de recettes sélectionnées à base de viande de brebis adulte. L’agneau étant déjà valorisé avec son label Agneau Fermier du Quercy, l’idée est de valoriser la viande de brebis, qui en outre a l’avantage de pouvoir se « reporter sur pied » en fonction de la demande, en pâturant par exemple les parcours et bois et en entretenant par la même nos paysages. Cinq recettes, qui ont fait l’objet de quantification travail et de calcul de coût de revient, ont été élaborées par des professionnels des métiers de bouche locaux. Il en est ressorti les produits suivants : jambon cuit, jambon cru, rillettes, poitrine, saucisse sèche. Ces produits nécessitent encore une mise au point (maturation…), mais certains en l’état ont déjà séduit les dégustateurs.
  • Innover et installer.

Un espace test ovin nommé « Vira Pastre » (deviens berger) est en train de voir le jour, dans le but de contribuer au renouvellement des générations en élevage ovin, enjeu très fort pour notre département qui manque de repreneurs d’exploitations. Il s’agit de mettre à disposition des moyens de production (foncier, bâtiment, matériel, équipements) à un candidat au métier porteur de projet, possédant déjà une expérience ou une formation agricole, afin de peaufiner son projet, en un mot de se tester. La personne amènerait ou achèterait son troupeau, le ferait grossir, et pendant cette période allant jusqu’à trois ans, s’immergerait dans le réseau ovin lotois, dans le but de se mettre en lien avec des éleveurs cédants, et de concrétiser par une installation. Des espaces éphémères ou satellites (en fait des exploitations désirant accueillir un associé, ou céder) pourront également constituer autant de lieux de test. Ce projet ambitieux regroupe les acteurs de la filière : Parc Naturel Régional, Chambre d’agriculture, Ovilot, Adear, Coopératives CAPEL et GEOC, et bien-sûr des éleveurs qui participent activement à la réflexion. Une association de préfiguration a déjà vu le jour. Elle est présidée par Céline Lamothe, éleveuse sur la commune d’Issendolus.

 

Conclusions 

Cette réunion de clôture, riche en échanges d’expériences et de partages de données, s’est conclue par l’affichage des perspectives de travail sur ces thématiques. En effet, la réflexion engagée s’avère porteuse d’idées et de dynamique pour la race des causses du Lot, la filière ovine Lotoise et finalement tout le territoire qui peut en bénéficier. Les partenaires ne veulent donc pas en rester là mais poursuivre la démarche en capitalisant sur les acquis de cette première phase. Ainsi, ils ont décidé de déposer un nouvel appel à projet dont les axes, en continuité des thématiques , sont déjà fixés : autonomie-résilience des exploitations, respect des ressources naturelles, qualité de vie, développement de l’économie du territoire. Avec le plan de relance ovin et cette démarche « territoire à agriculture positive », on peut se féliciter que la filière ovine Lotoise ait retrouvé des ambitions et une envie de se projeter dans l’avenir.

 

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