- mars 14, 2024
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Transhumance en Quercy : Vingt ans de développement
L’association tenait son assemblée générale le 16 février à Bégoux, l’occasion de dresser le bilan d’une activité en pleine progression sur l’année 2023.
Dans son rapport moral, le président Jean Louis Issaly soulignait le chemin accompli depuis vingt ans par l’association « nous avons démarré avec très peu de moyens et sous l’œil dubitatif de beaucoup d’organisations. J’avais commencé la transhumance avec mon propre troupeau assez modestement. Puis est arrivée la demande des propriétaires des communes ayant subi un incendie, à commencer par Luzech, et on a créé la première Association Foncière Pastorale. Dès lors, le modèle était lancé et avec l’appui précieux du Conseil départemental, la transhumance s’est développée… ». Une initiative qui s’est élargie à tout le département et fait désormais partie des pratiques incontournables. Elle a également pris une dimension touristique en attirant beaucoup de visiteurs en ouverture de la saison au mois d’avril.
Activité 2023
L’association compte 22 adhérents dont 21 éleveurs ovins et un éleveur bovin. Elle emploie deux bergers en CDI et trois saisonniers pour un équivalent de 2,86 emplois temps plein. Elle travaille sur 1390 hectares mis à disposition par six AFP, avec deux collectifs « brebis » et un collectif « agnelles ». Sur l’année 2023, son activité est en progression avec 312 000 journées brebis de pâturage par 855 brebis appartenant à 17 éleveurs. Au niveau du troupeau d’agnelles, la troisième saison effectuée a permis de conforter l’activité sur le plateau Quercy ouest et au mont Saint Cyr à Cahors. Onze éleveurs ont fourni 900 agnelles (Causse du Lot et F1 ), un chiffre en augmentation qui montre l’intérêt de cette initiative. Les colliers GPS de localisation ont été expérimentés, un outil de travail pour le berger qui est intéressant mais reste à confirmer. Globalement, l’association constate que l’état du troupeau est satisfaisant et l’éducation des brebis atteinte grâce à une bonne synergie de l’ensemble des intervenants. Sur l’été 2023, il y a néanmoins eu un problème de galle qui a nécessité l’intervention de vétérinaire pour le traitement et les analyses sérologiques. L’association attend les résultats pour envisager la saison 2024.
Financement
L’année 2023 a été marquée par la réforme de la PAC et de ses mesures agri-environnementales dont bénéficie l’association. Un plafond ayant été imposé, sa dotation a été divisée par trois, obligeant le Conseil Départemental à compléter le manque à gagner. Ce nouveau cadre financier oblige l’association à demander des DPB pour l’équivalent de 800 hectares, générant un montant total estimé à 58 000 € qui comblerait le manque à gagner. Elle demande donc aux éleveurs adhérents le reversement des aides écorégimes perçues sur les surfaces affectées au prorata temporis. Par ailleurs, pour compléter ce financement, elle va aussi demander une nouvelle aide au niveau européen pour frais de gardiennage. En fin de réunion, la vice présidente du Conseil Départemental et présidente du Parc, Catherine Marlas, félicitait toute l’équipe de l’association pour le travail réalisé et les services rendus dans l’entretien du territoire et de ses magnifiques paysages.