- mars 27, 2024
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Transition agroécologique : Cultiver du bambou sur le Lot, c’est possible !
Cette journée de formation avait lieu à Anglars-juillac au pôle viticole
La Chambre d’agriculture a organisé une formation pour comprendre l’intérêt de la culture du bambou et les opportunités d’implantation sur notre région. La société Horizom accompagne les agriculteurs intéressés.
Beaucoup d’agriculteurs sont aujourd’hui impactés par le changement climatique qui met à mal les productions traditionnelles de notre terroir. Ils recherchent donc des cultures de diversification. Le bambou peut être une opportunité très intéressante car il permet de produire des fibres demandées par l’industrie tout en séquestrant massivement du carbone dans le sol. Alors comment implanter une bambousaie sur son exploitation et quelle rentabilité est espérée ? Pour répondre à ces questions, la Chambre d’agriculture a organisé une journée de formation le 27 février à Anglars-Juillac. Elle a fait appel à la société Horizom, une entreprise qui s’est spécialisée sur la culture du bambou. L’intervenante était Lydie Leymarie, ancienne conseillère noix de la Chambre d’agriculture, qui est désormais responsable agronomique d’Horizom. Elle a en charge l’étude des projets d’implantation des bambousaies et de leurs itinéraires techniques chez les agriculteurs.
Un marché demandeur
Il faut savoir que le bambou est une source très intéressante de biomasse car il pousse extrêmement vite, beaucoup plus que le bois, et sa fibre peut être valorisée dans plusieurs domaines comme les matériaux de construction (isolants, panneaux de fibres), les bioplastiques, les substrats de culture… C’est donc une filière très prometteuse dont la France manque. La société Horizom s’est fixée comme objectif de la développer et accompagne tous les agriculteurs intéressés, durant la vie de leur bambousaie depuis le montage du projet jusqu’à la valorisation. Une dizaine d’agriculteurs étaient présents à cette formation pour en savoir davantage. Lydie Leymarie a expliqué toutes les conditions de mise en place de la culture, le type de sol requis, la préparation de la parcelle, le choix des variétés (Horizom dispose d’une pépinière et fournit les plants), la fumure et l’irrigation, la plantation et son entretien. Elle soulignait que la récolte se réalise avec une ensileuse classique équipée d’un bec spécifique, une entreprise s’étant déjà spécialisée sur le domaine et intervenant en prestation. La plante exige très peu d’entretien, l’investissement principal étant la mise en place puis l’attente de la première récolte au bout de cinq ans. Sa mise en place peut aussi bénéficier d’aides du Conseil régional Occitanie. C’est donc une culture pérenne qui se rémunère par la vente de la biomasse complétée par celle des crédits carbone. Horizom négocie directement ces valorisations pour les producteurs auprès des acheteurs industriels, et garantit donc un revenu à l’hectare. La société s’engage à verser un montant minimum pour le rachat de la récolte, assurant ainsi la couverture des charges du producteur. La journée a été complétée par une visite de culture de bambou.
Tout agriculteur intéressé peut contacter Lydie Leymarie au 06 56 76 49 34.