- juin 21, 2024
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Elevage bovin allaitant Lotois : Une filière en mutation
Un groupe d’éleveurs bovins Lotois s’est constitué pour réfléchir à l’évolution de leur filière. Cet élevage est aujourd’hui en mutation avec une érosion des cheptels, des difficultés de renouvellement des éleveurs et des changements de modèles de production. Nous commençons donc une série d’articles pour analyser ces évolutions et envisager l’avenir.
Les troupeaux bovins allaitants lotois
En hausse de 2019 à 2021, le nombre détenteurs de bovins de races allaitantes dans le Lot est en déprise sur les deux dernières campagnes avec une érosion qui s’accentue. En effet, -16 élevages détenteurs en 2022 et -35 élevages détenteurs en 2023 pour un total 898 détenteurs au 31 juillet 2023. Le nombre de vaches allaitantes s’érode, quant à lui, depuis 2020 passant de 38 660 vaches allaitantes en 2020 à 38 165 en 2022. Soit une baisse stable des effectifs de l’ordre de 1 % par an. Mais, sur la dernière campagne 2023, la diminution du cheptel a été plus marquée avec 37 008 vaches recensées sur l’année soit une baisse de 3 %.
44 % des élevages détenteurs allaitants ont des effectifs inférieurs à 30 vaches reproductrices. Cela représente 20 % du cheptel souche de vaches du département et témoigne, dans la majeure partie des cas, d’exploitation ayant plusieurs ateliers de production. A contrario, les élevages de plus 60 vaches élèvent 45 % du cheptel lotois alors qu’ils représentent 21 % des détenteurs. Généralement, dans ce cas-là, le troupeau bovin allaitant constitue l’atelier majoritaire voir unique de l’exploitation. Cela se traduit directement pour les différences notables de résultats de reproduction observés entre ces deux types de détenteurs.
Contact et renseignements : Guillaume LOUSTAU Chambre d’agriculture chargé de mission bovin viande 07 86 63 96 33 La suite le mois prochain 2/3…
Emmanuel AMADIEU
Éleveur bovin à Sousceyrac
« Nous avons souhaité relancer un groupe de réflexion représentatif de l’ensemble des éleveurs bovin viande du département, c’est-à-dire incluant toutes les races et toutes les régions du territoire, du Ségala au Quercy blanc ou à la Bouriane, en passant par le causse. L’objectif est de nous retrouver régulièrement pour analyser finement les évolutions de notre filière et en tirer des conclusions. Même si la conjoncture économique et sanitaire est aujourd’hui compliquée pour notre élevage, il demeure la première production du territoire et mérite de réfléchir à son avenir à moyen et long terme. Nous allons donc interpréter les différents résultats techniques que sort la Chambre d’agriculture pour comprendre les évolutions en cours et approfondir les stratégies des éleveurs. Il faut parvenir à tracer des pistes porteuses d’avenir car notre territoire ne peut se passer d’élevage allaitant, aussi bien pour son aménagement que pour sa vivabilité. Voilà les objectifs de notre groupe de réflexion qui est bien entendu ouvert à tous les volontaires qui souhaiteraient nous rejoindre…»