• juin 21, 2024
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SPHERAG : Test d’une sonde sur une campagne d’irrigation en vallée du Lot

SPHERAG : Test d’une sonde sur une campagne d’irrigation en vallée du Lot

Le vendredi 31 mai, nous avons rencontré l’entreprise SOVERDI12 chez un agriculteur lotois pour installer une sonde SPHERAG en vue d’un test pendant une campagne d’irrigation. L’objectif est de faire un bilan des attentes de l’agriculteur en octobre afin d’évaluer l’efficacité du dispositif. 

 

C’est chez Cyril PÉGOURIÉ, 43 ans, agriculteur à Andressac à Cajarc, installé sur son exploitation depuis 2004 que l’entreprise SOVERDI 12 a choisi de réaliser ce test. En 2019, il a co-fondé une SCEA avec son épouse Camille, mettant en valeur une exploitation diversifiée de plus de cent hectares. Cette exploitation comprend 30 hectares de maïs semence, 25 hectares de maïs de consommation, 1 hectare de pommes de terre, ainsi que des cultures de tournesol semence, de luzerne, de céréales, de betterave semence, et des noyers. En plus de ces cultures, ils gèrent un troupeau de 350 chèvres laitières et pratiquent le séchage en grange. Leur activité agricole s’étend également à une entreprise de travaux agricoles (ETA) spécialisée dans l’effeuillage de maïs semence pour toute la vallée. Avec une telle diversité de cultures porte-graines et une localisation privilégiée au bord du Lot et à proximité du département de l’Aveyron, le choix de SOVERDI12 pour des tests sur cette exploitation multiple est pleinement justifié.

 

Le Produit 

Une sonde capacitive qui vient contrôler l’humidité du sol par captation tensiométrie (un peu moins d’1 mètre de longueur, elle doit être installée stratégiquement et précautionneusement afin que les mesures soient les plus exploitables possibles par l’agriculteur). Damien CANCÉ et Romain FABRE, pratiquent un taraudage sur la parcelle choisie par Cyril PÉGOURIÉ, la terre extraite sera travaillée avec un peu d’eau pour faire un « pralin », réinjecté dans la cavité pour y seller la sonde. Seul l’agriculteur avec une maîtrise parfaite des connaissances de ses parcelles et de ses attentes est en mesure de choisir le bon emplacement. Cyril, et les techniciens insistent sur ce point « l’Intelligence Artificielle » ne peut pas remplacer les compétences et connaissances de l’agriculteur en amont de la mise en place d’un tel dispositif, c’est un outil de pilotage qui permet d’aider l’agriculteur à synthétiser les informations pour optimiser la gestion de ses ressources en eau. La sonde est reliée à un boitier à énergie solaire de transmission des données consultables sur application mobile, ou sur logiciel. L’agriculteur doit paramétrer ses données de sol utiles en amont : point qualité de son sol, réserves facilement utilisables, données culturales. En fonction des données entrées et des données de tensiométries, le logiciel sort un diagramme de synthèse de la réserve utile utilisable. Le dispositif est obligatoirement en lien avec une station météo, afin de pouvoir également croiser les événements entre ce qu’il peut se passer, non seulement au niveau du sol mais également dans l’atmosphère. Pour faire simple, la sonde croise les informations afin d’établir la meilleure méthode et recette d’irrigation possible. Elle peut piloter les pompes, des ouvertures et fermetures de vannes selon le type de sol, le type de cultures, les disponibilités en eau, et les aléas météorologiques…à la seule condition que l’agriculteur soit complètement proactif en amont de la démarche par l’apport de la bonne connaissance de son exploitation.

 

Les attentes de notre agriculteur « test » 

Cyril PÉGOURIÉ, déjà très à l’écoute de ses problématiques d’irrigation, souhaite grâce à la sonde voir si sa gestion de la ressource est optimisée, ou bien le dispositif va-t-il mettre en évidence des points d’améliorations possibles en termes d’optimisation des ressources et également budgétaires. Nous verrons, si le dispositif répond bien à ses attentes au mois d’octobre, quand nous ferons le bilan après la campagne et les récoltes passées. Nous verrons également si le dispositif a apporté des solutions à des points qui ne faisaient pas partis des attentes, peut être en termes de gestion et planification du travail du sol, ou tout autre ? Le rendez-vous est donc pris pour cet automne !

 

Info pratique 

Il est important de préciser que ce dispositif peut entrer dans le plan FranceAgriMer pour la mise en œuvre d’un programme d’aide aux investissements en exploitation pour la protection contre la sécheresse. Le plan d’aide nationale est ouvert depuis le 30/05/2024 jusqu’au 31/12/2024. La téléprocédure de dépôt des demandes d’aide est accessible sur le site : https://www.franceagrimer.fr/ Pour toute question, vous pouvez nous contacter par mail : investissements-secheresse@franceagrimer.fr ou par téléphone au 01.73.30.20.99

Il existe également un PASS « Petits investissements dans les exploitations agricoles » de la Région Occitanie qui comporte un volet d’aide pour la préservation des ressources naturelles (eau, sol, air et biodiversité). L’objectif de cette mesure est d’accompagner un besoin d’investissement, limité et ciblé, permettant la transition agroécologique des exploitations agricoles tout en contribuant à leur viabilité économique. Renseignement sur le site de la Région : www.laregion.fr/Pass-Petits-investissements-dans-les-exploitations-agricoles