• juillet 26, 2024
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Récolte de blé : Des rendements nationaux en forte baisse

Récolte de blé : Des rendements nationaux en forte baisse

Les rendements estimés cette année sont en forte baisse après une saison marquée par des conditions climatiques exceptionnelles car très pluvieuses. 

 

ARVALIS et Intercéréales publient une estimation avant récolte du rendement de blé tendre en France. Ce dernier atteindrait 64 qtx/ha en 2024, soit 13 % de moins qu’en 2023, en raison d’une année exceptionnellement pluvieuse. La teneur en protéines des grains est quant à elle estimée à 11.6 %, une valeur stable par rapport à 2023. Cette baisse serait due à des conditions climatiques singulières tout au long du cycle du blé. Les pluies se sont installées sur l’ensemble des régions et sont venues fortement perturber les conditions de semis puis de croissance du blé, avec des impacts variables selon les types de sols. S’agissant de la qualité des grains, la teneur moyenne en protéines du blé tendre français atteindrait 11.6 % en 2024, une valeur équivalente à 2023 et très proche de la moyenne décennale.

 

Campagne atypique 

« Cette campagne restera comme l’une des plus compliquées à gérer sur une période aussi longue. Les agriculteurs ont dû s’adapter à des conditions particulièrement difficiles afin de positionner au mieux leurs interventions au champ. L’année a tout d’abord été marquée par des pluies régulières et continues du semis jusqu’à la récolte (+40 % en moyenne en France par rapport aux 20 dernières années), puis par une forte pression des adventices et des maladies, et, enfin par une baisse du rayonnement affectant une grande partie du territoire (-7 % en moyenne sur la France par rapport aux 20 dernières années et jusqu’à -15%). Ces conditions climatiques ont ainsi fortement affecté le fonctionnement des cultures et donc la production », explique Jean-Pierre Cohan, d’ARVALIS. « Les conditions extrêmes de cette année nous rappellent à quel point le travail des agriculteurs est dépendant du climat. Les outils d’adaptation sont essentiels pour faire face à ces perturbations et sécuriser la production. Néanmoins, cette récolte 2024 couplée aux stocks de fin de campagne permettront à la filière céréalière française d’assurer la souveraineté alimentaire à la fois de notre pays et de nombreux pays dans le monde », ajoute Jean-François LOISEAU, président d’Intercéréales.