- août 29, 2024
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Empreinte carbone : Le Tour de France compense avec Epiterre
Le Tour de France s’inscrit chaque année un peu plus dans une démarche plus écologique et respectueuse de l’environnement. Dans l’objectif de réduire son empreinte carbone et celle de millions de spectateurs, elle fait appel à plusieurs entités dont Epiterre. Un contrat a été signé dans l’Hérault le 16 juillet dernier.
C’est en 2013 que le tout premier bilan carbone du Tour de France a été évalué. La caravane, les coureurs et les spectateurs avaient émis 342 000 tonnes de CO2, étant entendu que 94 % des émissions de CO2 provenaient des déplacements des 10 millions de spectateurs estimés sur les bords de routes. Cette prise de conscience a invité les organisateurs, notamment Amaury Sport Organisation (ASO), à prendre des initiatives pour réduire cette empreinte environnementale. Ces derniers se sont rapprochés de l’Office national des forêts et du Centre national de propriété forestière pour mettre en place des dispositifs de compensation carbone liés au tracé de l’année en cours et/ou des sites mythiques traversés par l’épreuve. Le CNPF est d’ailleurs l’un des partenaires privilégiés d’ASO depuis 2021 date à laquelle le Tour de France a procédé à un nouveau bilan sur une base méthodologique identique à celle de 2013. Les émissions directes de 2021 avaient baissé de 37 % par rapport à 2013 pour atteindre un peu plus de 216 000 tonnes. Les partenariats présentent de nombreux co-bénéfices en plus de la séquestration carbone : le recours à l’emploi local pour la réalisation des travaux, la gestion durable (propriétaire adhérent PEFC…) la préservation des sols (lutte contre l’érosion…), le maintien et introduction de la biodiversité..
Jachères faunistiques
ASO ambitionne de réduire son bilan carbone par deux d’ici 2030, en calquant son objectif sur celui des Accords de Paris de 2015. Il a pour ce faire, multiplié et diversifié ses actions. Il a notamment lancé, avec l’application mobile StadiumGO et le soutien de la Française des Jeux (FDJ), une plateforme de covoiturage, afin d’optimiser les déplacements des spectateurs, dont 60 % prennent leur véhicule thermique personnel. ASO s’est également rapproché d’Epiterre lors de l’étape Gruissan-Nîmes le 16 juillet dernier. ASO a ainsi financé une partie de sa décarbonation à travers les vignobles du Languedoc-Roussillon « Ce seront entre 3 et 10 exploitants qui sont concernés par ce partenariat, en fonction du volume d’action à mener », précise Véronique Saes, responsable du pôle projet chez Epiterre. D’ores et déjà, deux exploitants ont signé avec ASO un Contrat pour prestation de service environnemental et seront rémunérés pour ces services. Celui-ci s’engage par exemple à planter des haies, à enherber des bords de vignes ou ses intervignes, à implanter des jachères faunistiques pour le petit gibier et/ou mellifères. « L’un des critères retenu était que les zones concernées par cet engagement de décarbonation soient le long du tracé de l’étape », précise Véronique Saes. Un défi qui a été relevé presque sans coup férir. C’est la toute première fois qu’ASO-Tour de France contracte cette démarche avec Epiterre qui espère que développer d’autres partenariats avec le Tour de France à l’avenir. Son directeur, « Christian Prudhomme y est tout à fait, car il n’a cessé, lors de notre rencontre, le 16 juillet, de valoriser l’agriculture et les paysages », a assuré la responsable Epiterre.