• octobre 26, 2024
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Nouvel arrêté fermage : Gel des tarifs en vigne et noix

Nouvel arrêté fermage : Gel des tarifs en vigne et noix

La DDT du Lot vient d’annoncer la parution officielle du nouvel arrêté fermage 2024/2025 , une étape essentielle dans la régulation des loyers agricoles pour l’année à venir. Si cet arrêté concerne l’ensemble des productions agricoles, plusieurs points cruciaux méritent d’être soulignés, notamment le gel des fermages sur les parcelles dédiées à la viticulture et à la culture des noix.

Gel des fermages
Dans un contexte agricole particulièrement tendu, marqué par des crises successives dans les secteurs viticole et nucicole, le gel des fermages a été obtenu pour les vignes et les noyers. Cette mesure vient offrir une bouffée d’oxygène à des exploitants déjà confrontés à des aléas climatiques et économiques qui fragilisent leurs activités.
Maintenir le niveau actuel des fermages, sans hausse supplémentaire, était donc une nécessité pour soutenir les agriculteurs lotois dans la préservation de leur compétitivité et de leur survie économique. Les discussions autour de l’instauration d’un indice régional des fermages ne sont pas nouvelles, mais elles doivent désormais se concrétiser.
Cependant, si le gel des fermages représente un pas en avant, il est urgent de repenser le mode de calcul de l’indice des fermages. Actuellement basé sur un indice national, celui-ci ne reflète pas toujours les réalités locales. Le département du Lot, avec ses spécificités agricoles, ses contraintes climatiques et ses particularités de production, mérite un système plus adapté. L’idée d’un indice régional des fermages s’impose donc de plus en plus comme une solution juste et pragmatique. Un tel indice permettrait de mieux tenir compte des variations locales, qu’elles soient climatiques, économiques ou sociales, et de garantir ainsi une plus grande équité pour les exploitants. Ce système régionalisé, plus souple et en phase avec les spécificités du territoire, permettrait de moduler les loyers agricoles en fonction des réalités locales, évitant ainsi les distorsions créées par un indice national souvent déconnecté des difficultés rencontrées sur le terrain. La mobilisation des acteurs locaux, notamment des syndicats agricoles et des représentants des propriétaires fonciers, est essentielle pour faire entendre cette nécessité auprès des instances nationales. La signature du nouvel arrêté fermage par la DDT du Lot marque donc une étape cruciale pour les agriculteurs lotois, notamment avec le gel des fermages sur les vignes et les noix. Toutefois, cette avancée ne doit pas masquer la nécessité d’une réforme plus profonde, visant à adapter les indices de fermage aux réalités locales.

Emma Hugon- juriste Fdsea du Lot 05 65 23 22 60