- novembre 21, 2024
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Les agriculteurs repassent à l’action
Les tracteurs sont ressortis le lundi 18 novembre, formant des blocages sur les ronds-points de Cahors, Figeac et Gourdon, avant de se réunir devant la Préfecture et les sous-préfectures.
Suivant le mot d’ordre de mobilisation nationale de la Fnsea et des Ja, les agriculteurs Lotois sont repartis à l’action en début de semaine. Le mécontentement général se manifeste à nouveau avec cette première action syndicale qui sera suivie d’autres dans les semaines à venir comme l’ont précisé les responsables. Les motifs d’insatisfaction sont toujours les mêmes depuis l’hiver dernier, le manque d’avancée des propositions professionnelles et l’attentisme du gouvernement.
Premier avertissement
Ce premier avertissement syndical était centré sur le refus de l’accord de libre échange entre l’Europe et le Mercosur au moment où le G20 se réunit et où le président de la République est en voyage en Argentine. La situation n’est pas tenable car les agriculteurs Français se voient imposer de lourdes contraintes alors que ceux d’Amérique du sud en sont exemptés. Il n’est donc pas question d’augmenter leurs contingents de produits importés sur le sol européen. Totalement inacceptable selon les responsables syndicaux qui dénoncent le manque de contrôles sur la qualité de ces importations en provenance d’Amérique du sud. C’est le message qu’a porté la délégation de la Fdsea/ja auprès de la préfète du Lot qui l’a reçue pendant plus d’une heure. Un long moment d’échanges pour aborder tous les sujets chauds, des crises climatiques et sanitaires aux réserves d’eau en passant par le manque de prix rémunérateurs. Les agriculteurs ont souligné que cette première action serait suivie d’autres dans les semaines à venir et jusqu’à la trêve de Noël.
Quentin RAYJAL et Clément Rouquié, Co-présidents Jeunes Agriculteurs du Lot
« C’est l’heure de ressortir dans nos campagnes ! »
Un an après une mobilisation historique qui avait débutée par le retournement des panneaux, on marche toujours sur la tête. Il n’y a pas eu grandes avancées seulement 30 % des promesses de l’état ont abouties de la mobilisation historique de l’hiver dernier, où est le reste ? La dissolution du gouvernement n’a pas fait avancer la cause agricole mais le travail syndical a toujours continué de ce temps. Cependant l’état semble lent à réagir. La ministre est venue 2 fois dans la région mais sans réelle mesure. Face à cette crise structurelle, il vient s’ajouter aussi les problèmes sanitaires en élevage (FCO, MHE… mais également sur toutes les filières végétales avec une météo capricieuse (gel, pluviométrie excessive…). Ce que nous voulons c’est de la simplification, pas d’interdiction sans solution et de la cohérence sur les normes. Nous sommes sur un territoire diversifié avec une production de qualité, nous ne pouvons pas tolérer de faire rentrer des produits qui ne correspondent pas à nos normes de production et qui mettent en danger nos filières. La réponse est claire, n’importons pas l’agriculture que nous ne voulons pas !