- décembre 14, 2024
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Lauzès : Les Cuma en assemblée générale
La Fdcuma était réunie à Lauzès le 27 novembre pour faire le bilan de son activité. L’occasion de revenir sur les gros investissements de l’année 2023 qui ont submergé l’enveloppe d’aide de la Région Occitanie et ont conduit à des refus de dossiers.
Notre département compte 155 Cuma actives accompagnées par la Fdcuma. Le président Philippe Rauly rappelait la genèse du mouvement et soulignait les valeurs qui le portent depuis l’origine, l’entraide, la solidarité et la modernisation du matériel. Mais aujourd’hui, le vieillissement des chefs d’exploitation conduit à l’essoufflement de leurs dirigeants, nécessitant parfois des regroupements. Certaines Cuma ont donc intérêt à se regrouper, ce qu’ont fait 7 Cuma Lotoises en 2023. Cela leur permet d’intégrer des jeunes et de préparer l’avenir. Côté investissements, l’année 2023 a été particulièrement chargée, puisque les Cuma Lotoises ont engagé de gros achats en matériels pour un montant total de 5,3 millions d’euros demandant 1,6 millions d’aide à la Région. Cette tendance étant générale sur tous les départements, l’enveloppe régionale dédiée a été vite submergée. Malgré la rallonge octroyée, les fonds ont manqué provoquant pour la première fois le rejet de certaines demandes ! Les responsables des Cuma s’en sont émus devant le Vice-président Vincent Labarthe qui a souligné la nécessité de réaliser des arbitrages au vu du quadruplement des demandes « nous avons pu accepter 63 % des dossiers Lotois en privilégiant les agriculteurs qui sont en démarche CAD ou installation… ». Le président de la Frcuma, Eric Encausse, soulignait que l’année 2024 voit un retour à l’étiage antérieur avec beaucoup moins de demandes et une enveloppe d’aide sous utilisée. Il soulignait qu’il est dommage de ne pas pouvoir l’utiliser pour satisfaire les dossiers recalés de 2023.
Actions de terrain
La Fdcuma présentait ensuite son rapport d’activité de l’année en rappelant les nombreux services apportés aux Cuma. Elle a notamment poursuivi la mise à jour des statuts souvent anciens des Cuma avec la rédaction des règlements intérieurs, documents désormais obligatoires. Elle a aussi réalisé sur demande quatre DiNA, audits sur la gestion et la gouvernance du parc matériel, une démarche subventionnée à hauteur de 90 % et qui ne coûte donc presque rien aux Cuma. Elle a bien sûr organisé les réunions locales hivernales pour informer les adhérents sur l’actualité du réseau et faire remonter les attentes du terrain. Enfin, la Fdcuma a poursuivi ses formations Mecagest auprès des jeunes en phase d’installation afin de les sensibiliser aux charges de mécanisation et à l’intérêt d’investir en Cuma. Côté services, elle a continué à réaliser le contrôle VGP sur les matériels tandis que la société Ecoréglages, partenaire privilégié issu de la Fdcuma 82, prend en charge les contrôles des pulvérisateurs. La Fdcuma a aussi organisé des démonstrations de matériels innovants tout au long de l’année afin d’informer les agriculteurs sur les matériels de transition agroécologique (travail du sol, semis direct, tonte et broyage…).
Partenariats
Philippe Rauly a tenu à remercier les partenaires qui travaillent au quotidien avec la Fdcuma, la région Occitanie, le département du Lot, la Chambre d’agriculture, le Crédit agricole, le CerFrance Lot et l’ensemble des structures qui participent au développement des Cuma. Le président de la Frcuma, Eric Encausse, présentait alors la création au niveau national de CamaCuma, une initiative destinée à négocier de façon groupée les achats de matériels, crédits-bail, ou autres locations afin de tirer les meilleurs prix. Beaucoup de Fdcuma ont déjà adhéré à cette nouvelle centrale d’achat.
Enfin, l’assemblée s’achevait par la fête du quarantième anniversaire de la Cuma des causses de Lauzès. Le président, Jean-Louis Delpech, revenait sur son histoire débutée en 1984 par un groupe de douze agriculteurs qui souhaitait acheter une première ensileuse trainée. Puis la Cuma s’est dotée de tracteurs avec casseuses de pierres et beaucoup d’autres matériels qui ont suivi. En 1997, elle construit son hangar à matériel doté d’un atelier de réparation. En 2000, elle acquiert un semoir direct et embauche un chauffeur saisonnier. Mais aujourd’hui, l’activité tend à diminuer suite à la baisse du nombre d’agriculteurs, ce qui l’amène à réfléchir aux nouveaux besoins du métier. Philippe Rauly remerciait chaleureusement Jean-Louis Delpech et toute son équipe pour ces quatre décennies d’engagement.
Un beau challenge Cuma
Le Crédit Agricole remettait ensuite les prix du challenge Cuma aux lauréats de l’année. La nouveauté est à rechercher du coté du jury qui, outre les professionnels et techniciens, intégrait pour la première fois des étudiants de deux classes du Cfaa/Cfppa de Lacapelle-Marival. Les Cuma lauréates ont été choisies pour leur dynamisme et leur innovation.
1er prix
- Cuma de Saint Maurice (1 250 €) : belle dynamique dans l’investissement pour attirer des jeunes
2e prix ex-aequo
- Cuma de Bessonies (750 €) : équipement en compteurs Carnot d’enregistrement automatique des heures
- Cuma de Tourtal Baladou (750 €) : achat d’un semoir mixte conventionnel et direct
- Cuma Causse et Terrefort (750 €) démarche de fusion des cuma de Beauregard et Vidaillac
Prix spéciaux
- Développement durable (1 250 €) : Cuma de Cressensac – renouvellement d’une tonne à lisier avec équipement en rampe pendillard pour l’enfouissement.
- Prix des étudiants (1 250 €) : Cuma du plateau de Saint Matré – renouvellement des administrateurs avec arrivée d’une présidente et d’agricultrices.