- décembre 31, 2024
- Aucun Commentaire
- 5
MSA Midi-Pyrénées Nord : «Accompagner et servir l’agriculture»
Le 22 novembre, Jean-Pierre Dilé, président de la MSA Midi-Pyrénées Nord et Isabelle Cheynier, 1ère vice-présidente représentant le collège salarié, ont présenté à deux voix le rapport d’activité, enrichi par le directeur général, Eric Dalle.
Cette assemblée générale était l’occasion de dresser le bilan de mandature pour le président, à quelques mois des prochaines élections. Un mandat démarré avec le COVID puis les conséquences de la guerre en Ukraine, les aléas climatiques, sanitaires, l’inflation… «Aujourd’hui en agriculture ce n’est pas le grand moral», a regretté Jean-Pierre Dilé, constatant «la grande fatigue du monde agricole» jusqu’au «ras le bol» face à ces difficultés. Mais le président a assuré de la présence de la MSA MPN auprès de ses ressortissants. «Nos délégués sur les territoires, nos équipes administratives et dirigeantes sont à l’écoute à travers le service public de proximité». Et de citer les différents leviers d’accompagnement : «Il ne faut pas hésiter à activer tous ses droits, que ce soit les prestations familiales, les pensions de reversion après un décès, l’aide au répit… ou à demander un échéancier de paiement des cotisations à 0% d’intérêt voire une prise en charge», a-t-il encouragé.
Vivre ensemble en milieu rural
Et cette situation impacte aussi bien les salariés de l’agriculture, comme l’a dit Isabelle Cheynier, 1ère vice-présidente représentant le collège salarié. «Toutes ces crises agricoles impactent forcément celles et ceux qui travaillent avec les agriculteurs, les salariés d’exploitation mais aussi des organismes professionnels, qui sont en veille et à l’écoute des besoins», a-t-elle avancé. La cellule mal-être en agriculture est ainsi ouverte à l’ensemble de la population agricole. «Nous sommes tous concernés car nous sommes tous des sentinelles potentielles aux difficultés de nos voisins, de nos collègues. Mais on peut trouver les solutions à la MSA». Et d’évoquer les actions menées sur la sécurité au travail.
Pour assurer cet accompagnement au plus près du terrain, la MSA a mis un point d’honneur à ne pas fermer ses points d’accueil «malgré le contexte budgétaire contraint, compliqué à hauteur de -5% par an sur 5 ans, qui n’est pas sans conséquence sur nos choix», a plaidé Jean-Pierre Dilé. La MSA MPN a maintenu 4 sites sur les 4 départements qu’elle couvre (Aveyron, Tarn, Lot et Tarn et Garonne), ses 10 agences et 16 lieux de permanences, son centre téléphonique et son espace internet. «Notre vocation de guichet unique est une chance de trouver en un seul lieu des réponses aux questions de santé, de familles, de retraite, de cotisation…», a défendu Jean-Pierre Dilé. Chaque comité territorial dispose également d’un animateur dédié pour mettre en œuvre des actions de proximité. Parmi les actions menées par exemple, celle intitulée «Grandir en milieu rural» qui sert la petite enfance, la jeunesse et la parentalité (accueil de loisirs, maison d’assistantes maternelles, festival créé par des ados…).
«Se motiver pour les prochaines élections»
Son action, la MSA MPN la mène en prônant ses valeurs historiques : la solidarité, la démocratie, la responsabilité, a rappelé Sabine Delbosc-Naudan, vice-présidente déléguée pour l’Aveyron. «Nos élus sont les piliers du vivre ensemble dans le milieu rural. Ils sont une passerelle avec notre personnel, qui saura apporter les réponses et les solutions en fonction des situations de chacun», a défendu Jean-Pierre Dilé. Et d’encourager chacun à se présenter et à aller voter ! aux élections MSA du printemps prochain, «pour défendre les valeurs qui sont les nôtres».
Eva DZ
Jean-François Fruttero, Président national
« La MSA porteuse de solutions »
Jean-François Fruttero, président de la caisse centrale de la MSA, a assisté à l’assemblée générale de la MSA Midi-Pyrénées Nord. Il a porté un regard réaliste sur la situation agricole : «Je connais les difficultés du monde agricole, je suis moi-même agriculteur, vigneron en Dordogne et je perçois le malaise depuis maintenant plusieurs mois. Notre organisation professionnelle agricole, la MSA le perçoit tout autant. C’est d’ailleurs l’une de ses missions que d’identifier et de prendre en charge les agriculteurs en difficulté».
Et de rappeler les missions de la MSA : «C’est d’abord un organisme de protection sociale, une mission de service public que l’Etat nous a confiée. En tant qu’OPA, ses élus, délégués représentent les agriculteurs de tous les territoires et font remonter les difficultés du terrain. Parfois ciblée par les actions syndicales, je milite pour dire que la MSA Midi-Pyrénées Nord, comme partout en France, offre une partie de la solution à ces difficultés plutôt qu’elle ne pose de problèmes. Les agriculteurs voient la MSA par le prisme des cotisations, c’est normal mais derrière il y a des acquis, des actions qui se déploient au service de tous les exploitants et des acteurs du monde agricole. Pour un euro de cotisation versé, c’est entre 3 et 4 euros de prestations reversés. La MSA, ses élus, ses équipes administratives sont un rouage, un facilitateur pour accompagner dans les situations difficiles».
Pour le président de la MSA, «heureusement tout ne va pas mal !». «Nous œuvrons chaque jour pour entretenir et renforcer le lien avec nos adhérents. Pour leur amener de la lisibilité sur nos actions : pourquoi ils cotisent ? A quoi ça sert ? Nous sommes là pour réaffirmer les fondamentaux de la sécurité sociale, qui constitue un outil formidable : On cotise selon ses moyens et on dispose des services selon les besoins, c’est tout simple !». Jean-François Fruttero a particulièrement souligné le travail de la caisse MSA Midi-Pyrénées nord : «Ici vous êtes en pointe. Vous travaillez au plus près de vos ressortissants, vos portes sont ouvertes et de nombreuses actions sont menées pour aller au contact des agriculteurs, les accompagner, les servir».
Et de terminer par la prochaine échéance qui attend la MSA au printemps : le renouvellement de ses délégués. «Ces élections sont un enjeu majeur, quelques mois après celles des Chambres d’agriculture. Elles nous permettent de régénérer notre réseau qui contribue à la vitalité de nos territoires. J’engage le plus grand nombre à se motiver, à candidater pour être délégué, c’est là que ça démarre ! Les délégués sont la courroie de distribution de ce qui se met en place au national. Nous sommes le seul régime démocratique, en prise directe avec le territoire, notre marque de fabrique qu’il faut préserver. C’est pour cette raison qu’il faut être candidat, il faut voter !», a-t-il harangué. Et d’argumenter : «Le taux de participation à ces élections est un vecteur de communication auprès des pouvoirs publics et des décideurs. Il nous sera utile dans les négociations pour les moyens dont nous disposerons pour agir. D’ailleurs je suis ravi de voir la présence des parlementaires aveyronnais à l’assemblée générale de la caisse Midi-Pyrénées Nord : c’est un signe de reconnaissance du travail réalisé par la MSA, des liens noués sur le territoire».
Eva DZ
La MSA MPN en chiffres
4 départements : Aveyron, Lot, Tarn et Tarn-et-Garonne
- 506 collaborateurs en CDI
- 850 élus titulaires et suppléants
- 207 819 ressortissants dont 87 429 non-salariés et 120 390 salariés
- 48 017 actifs dont 23 297 non-salariés et 24 720 salariés
- 127 315 retraités dont 55 610 non-salariés et 71 705 salariés
- 123 523 bénéficiaires de l’assurance maladie dont 60 043 non-salariés et 63 480 salariés
- 6 848 établissements employeurs (+1,6%)
- 17 244 familles bénéficiaires d’au moins une prestation familiale, de logement, de solidarité et/ou de handicap
- 126 840 assurés bénéficiaires de l’action sanitaire et sociale
- 9 176 assurés bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire
- 1,3 million d’euros de prestations reversées par la MSA (+4,11%), «injectés dans l’économie du territoire», a précisé le directeur général, Eric Dalle
- 403,6 millions d’euros de cotisations et contributions émises