- janvier 6, 2025
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Témoignage utilisation de MAFOR – Par LAFAGE Laurent
LAFAGE Laurent, EARL de Gounet à Saint-Caprais (46 – Bouriane)
Bovins viande (60 mères), environ 100 ha SAU, dont 14 ha de Châtaigner, 10 ha de céréales à paille/maïs et le reste en SFP.
Le verger de châtaigner, labélisé bio, est fertilisé uniquement avec le fumier. Les prairies, les céréales à paille et le maïs sont fertilisé avec des matières organiques en priorité et des engrais minéraux en complément.
Les matières utilisées proviennent majoritairement de l’exploitation (fumier et lisier de bovins). Une partie provient d’un élevage voisin (lisier de porcin). En effet un élevage naisseur porcin sans parcellaire propre et dont le plan d’épandage est géré par la chambre d’agriculture du Lot est situé à une dizaine de km de l’exploitation.
- Fumier de bovins : les sols de l’exploitation étant peu portants, les bovins sont souvent en bâtiment et l’exploitation produit beaucoup de fumier. Les bâtiments sont curés très régulièrement. La moitié du fumier environ est mise en tas pour composter, l’autre moitié est épandue directement en fonction des conditions météo. Il permet de fertiliser les châtaigniers et constitue l’apport principal sur maïs et prairies.
- Lisier de porcins : l’élevage producteur de lisier le donne et prend en charge stockage, transport et épandage. Il est utilisé au printemps sur les prairies de fauche après une première coupe d’ensilage, pour la production d’une deuxième coupe d’enrubannage.
Pour l’exploitant le bénéfice en termes de rendement de ces MAFOR n’est pas à démontrer. Le lisier remplace entièrement certains apports d’engrais minéraux azotés. Le fumier permet de réaliser une grosse partie des apports en azote et la quasi-totalité des apports phospho-potassiques.
Deux principales contraintes sont liées à leur utilisation :
- Le matériel d’épandage est lourd, surtout pour le lisier avec une tonne de 18m3 et un tracteur de 350 cv, ce qui empêche les épandages sur sol un peu humide dans un contexte de terrains peu portants ;
- Les distances réglementaires aux habitations de tiers limitent la possibilité d’utiliser ces matières, le parcellaire de l’exploitation étant situé en bonne partie autour du village ou a proximité de hameaux habités.
Néanmoins en termes économiques, ces MAFOR sont gratuites ce qui est très apprécié dans un contexte d’augmentation des coûts des engrais minéraux.