Le Lycée Professionnel de Cahors Le Montat : Un établissement au service des Territoires depuis près de 40 ans !

Au début des années 80, on ne trouve sur le site qu’une exploitation agricole en polyculture-élevage qui deviendra plus tard le Domaine de Lacoste. Un premier lycée professionnel agricole existait déjà depuis plusieurs décennies, il était situé dans le quartier Cabazat de Cahors mais ne disposait pas de véritable support pédagogique pour former les futurs agriculteurs. Il a été transféré sur le site du Montat après que les bâtiments soient sortis de terre, en 1986. Aujourd’hui, c’est l’Agence Régionale de Santé qui occupe les locaux de l’ancien lycée à Cabazat.
Dans les années 90, le lycée du Montat dénommé usuellement « lycée agri-viti » connait un développement important et s’oriente vers la viticulture. Le Domaine de Lacoste voit le jour, il se dote d’un vignoble et des équipements nécessaires à la vinification. On trouve alors dans ce lycée des formations de technicien agricole dans les domaines polyculture-élevage et viticulture. En 1992, les premières formations de services à la personne du territoire ouvrent, en conséquence de la fusion avec un autre petit lycée professionnel hérité de l’ancienne Ecole Ménagère d’Anglars-Juillac.
Dans les années 2000, faute d’un nombre de candidat suffisant, le lycée perd ses formations de techniciens agricole et viticole et ouvre alors une nouvelle formation en rapport avec l’aménagement de l’espace : le bac pro GMNF (Gestion de Milieux Naturels et de la Faune).
En 2013, l’appellation « lycée des territoires » est choisie car elle récapitule la raison d’être de l’établissement, à savoir un lycée au service de l’Homme et de la Nature avec ses formations de services aux personnes, vente en espace rural, animation dans les territoires, gestion et protection de la nature. Le lycée jouit d’ailleurs d’un fort ancrage territorial se matérialisant par de multiples partenariats établis et entretenu tout au long de son histoire : on dénombre en effet pas moins de 300 structures partenaires qui aident l’établissement à parfaire la formation professionnelle et l’éducation des jeunes par le biais des stages, des projets pédagogiques et des enseignements complémentaires proposés.
Aujourd’hui, l’établissement accueille près de 200 élèves répartis dans 9 classes allant de la 3ème à la terminale bac pro. Lorsqu’on interroge d’anciens élèves sur ce qu’ils retiennent de leur passage, la petite taille de l’établissement et souvent avancée comme un gros point fort, on s’y sent écouté, reconnu et bien accompagné. La qualité des repas servis au self revient également souvent de même que l’environnement naturel du site.
De son passé agricole il subsiste actuellement le Domaine de Lacoste, une exploitation qui cultive la vigne, produit du vin et le commercialise. Elle est le support pédagogique principal de la licence professionnelle « Viticulture-Œnologie Innovation et Mondialisation » (VOIM), formation menée en partenariat avec l’Université Paul Sabatier de Toulouse et qui compte actuellement 16 étudiants en apprentissage. Véritable entreprise située au cœur du lycée, le Domaine de Lacoste accueille les jeunes lycéens en stage et en travaux pratiques et même si leurs formations ne sont pas directement liées, les élèves y développent leur habileté dans des situations de travail variées et le goût du travail bien fait. Ils retirent souvent de cette immersion dans une entreprise agricole, la satisfaction de s’être senti utiles et valorisés.

Pour en savoir plus sur cette formation, rendez-vous aux Portes Ouvertes le samedi 15 mars 2025 à partir de 9h et jusqu’à 17h.

La licence pro Viticulture-Œnologie Innovation Mondialisation perpétue la tradition viticole du lycée professionnel du Montat

Ce diplôme en 1 an de niveau Bac +3 est réalisé en alternance. Son objectif est de former les futurs professionnels aux techniques de pointe tant au niveau des procédés de vinification et des produits dérivés qu’au niveau de la gestion de projet et l’organisation de la production. Dans les points forts de cette formation on peut citer les intervenants professionnels choisis parmi les fers de lance de l’innovation et des transitions, ils apportent une réelle plu value. On peut citer aussi les mises en situation professionnelle comme les projets tutorés dans lesquelles les étudiants doivent conduire un projet en petit groupe. Ces projets concernent pour une grande part la réutilisation et la valorisation des coproduits de la vinification (vinaigre, vins aromatisés ou pétillant, eau de vin) et la microchaine de brassage permettant des réaliser diverses recettes de bières traditionnelles.
Si vous êtes intéressé par cette formation, n’hésitez pas à prendre contact avec le coordinateur pédagogique Guillaume DELEVALLEZ au 06 74 94 74 29 et à venir à notre rencontre le samedi 15 mars à l’occasion de notre Journée Portes Ouvertes.

La parole à nos anciens élèves, Lucie BENAC bac pro GMNF en juin 2022

Lucie BENAC a aujourd’hui 20 ans, c’est une ancienne élève de notre établissement qui a obtenu son bac professionnel Gestion des Milieux Naturels et de la Faune (GMNF) en juin 2022. Fille d’agriculteur, elle est originaire du Lot, à mi-chemin entre Cahors et Figeac. Elle suit actuellement des études d’ingénieur agronome à l’Ecole Nationale Supérieure Agronomique de Toulouse. Arrivée au lycée des Territoires à l’automne 2020, elle garde un souvenir ému qu’elle a accepté de nous partager.
A la rentrée 2020, vous étiez en première Générale au lycée Clément MAROT de Cahors après une seconde générale marquée par l’épidémie de COVID. Vous avez fait le choix en cours d’année, d’intégrer une première GMNF au lycée des Territoires, pouvez-vous nous expliquer ce qui a motivé cette décision ?
Dans les gros lycées, on est nombreux par classe et je ne m’y retrouvais pas. J’étais capable de suivre les enseignements de la voie générale mais j’avais envie d’autre chose, je me sentais oppressée. J’ai toujours aimé le contact avec la nature, le vivant et j’ai donc recherché ce qui pourrait me convenir dans les alentours de Cahors, j’ai trouvé le bac pro GMNF. Je suis arrivée en décembre et j’ai tout de suite adoré.
Pouvez-vous nous dire ce qui vous a particulièrement plu dans ce lycée ?
C’était la bouffée d’air qui me fallait au bon moment. Déjà, c’est un établissement à taille humaine, dans un cadre naturel et pour moi le lien avec la nature est important. On était une vingtaine dans ma classe et tout le monde se connaissait, on pouvait partager nos gouts, nos savoirs faire. C’était plus vivant que ce que je connaissais avant. Je ne me sentais pas oppressée et je pense qu’on y respecte davantage les rythmes de chacun. J’ai l’impression que les professeurs étaient vraiment plus proches de nous, plus disponibles pour nous aider, surtout pour moi qui découvrais de nouvelles disciplines comme l’aménagement, l’éducation socio-culturelle ou l’écologie. J’ai beaucoup apprécié le travail en extérieur, j’avais besoin de ça. Et puis c’est un lycée ou on mange super bien avec des personnels très sympathiques.
Aujourd’hui vous suivez des études d’ingénieur en agronomie ce qui parait assez éloigné du champ professionnel de la filière GMNF. En premier lieu, est-ce que vous pouvez nous expliquer le parcours que vous avez suivi et puis nous dire ce que votre bac vous a apporté ?
Après le bac, j’ai intégré le BTS ACSE (Analyse, Conduite et Stratégie des Entreprises agricoles) au lycée agricole La Vinadie de FIGEAC. J’ai obtenu mon BTS en juin 2024. Au printemps dernier, j’ai passé un concours pour intégrer la formation d’ingénieur agronome par apprentissage de l’ENSAT, spécialité environnement et j’ai décroché la première place. Lors de mon bac pro, j’ai réalisé un stage à la fédération de chasse du Lot qui m’a beaucoup marqué. J’ai eu la chance de travailler sur un sujet qui m’a passionné et j’ai pu valoriser cette expérience lors de mon épreuve orale de concours.
Quels conseils donneriez-vous aux élèves actuels et à venir pour tirer le meilleur parti de leur passage au lycée ?
La stratégie des petits pas : pour gravir une montagne, inutile de faire de grandes enjambées car le risque est grand de s’épuiser et de se décourager. Mieux vaut y aller étape par étape et prendre conscience de ses petites avancées. Je dirai aussi qu’il faut garder le contact avec les autres car on a besoin des autres pour réussir.

© Raphaël BIANCHI