Nutriscore : le gouvernement a cédé sous la pression

Dans un communiqué conjoint du 14 mars, cinq ministres* dont celle de l’Agriculture, Annie Genevard, ont indiqué avoir signé l’arrêté du Nutriscore. Ils justifient la mise en place cette nouvelle mouture pour des questions de santé publique car « un Français sur deux est en situation de surpoids ou d’obésité aujourd’hui » et en raison des « efforts continus de l’industrie agroalimentaire pour améliorer la qualité nutritionnelle des produits ». C’est un revirement pour la ministre de l’Agriculture qui avait bloqué cette signature « L’arrêté est à ma signature. Je n’ai pas encore signé, je ne sais pas quelles sont mes marges de manœuvre pour en corriger les effets négatifs », avait-elle déclaré au Sénat le 6 mars. Le mode de calcul du Nutriscore est plus contraignant pour les produits sucrés et salés. Il pénalisé notamment certains produits laitiers et la charcuterie. Les industriels auront deux ans pour mettre à jour leur notation.
(*) Catherine Vautrin (Travail, Solidarités) ; Eric Lombard (Economie) ; Yannick Neuder (Santé) Véronique Louwagie (Commerce) ; Annie Genevard (Agriculture).