- juin 2, 2025
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Lettre économique de mai 2025 : Le lait roule en 500

Edito – Le lait roule en 500
Tel un Janus, la situation de la filière laitière est à la fois réconfortante et, par d’autres côté, peu réjouissante. A en juger par l’évolution du prix du lait, rares seraient les éleveurs qui pourraient prétendre que le marché n’est pas en leur faveur. Depuis 2021 en effet, le prix des 1 000 litres est clairement orienté à la hausse et, combiné à l’affaissement des charges, a engendré une amélioration des trésoreries.
Cela ne résout pas pour autant la double question des contraintes pesant sur le renouvellement des actifs et sur la collecte, afin de préserver l’élevage laitier en France. Car avec un prix aussi haut, l’attractivité du métier devrait être renforcée. Le prix ne fait manifestement pas tout.
Filière arboricole française : entre instabilité climatique et pressions économiques, une campagne 2025 sous vigilance
Après une succession d’années marquées par des aléas climatiques intenses, une pression concurrentielle accrue et une inflation croissante sur les coûts de production, la filière arboricole française aborde la campagne 2025 dans un contexte incertain.
Poids lourd du secteur des fruits et légumes, l’arboriculture représente un domaine clé de l’agriculture nationale, à la fois en termes de valeur ajoutée, d’emplois saisonniers, de dynamique territoriale, et ce, malgré une compétitivité très contrainte.
Tensions commerciales USA-UE : quelles répercussions potentielles sur les marchés du maïs et du soja ?
Le 2 avril dernier, les Etats-Unis ont annoncé la mise en place des surtaxes de 20% sur leurs importations en provenance de l’Union européenne. L’UE a alors envisagé de répliquer en taxant de 25% certains produits américains dont le maïs et la graine de soja. Les mesures américaines ont finalement été suspendues jusqu’au 9 juillet et, par voie de conséquence, la réplique européenne a également été reportée.
Les pourparlers entre les deux puissances se poursuivent et la question de l’augmentation des importations européennes de soja américain fait partie des pistes pour réduire le déficit commercial américain vis-à-vis de l’UE.
Mais quels sont les enjeux liés à ces deux matières premières ? L’UE peut-elle se passer de l’approvisionnement américain ? Ou, au contraire, a-t-elle intérêt à privilégier les Etats-Unis dans ses achats ?
Incontrôlable spirale pétrolière
Dans un contexte de réchauffement climatique, les discours et les projections convergent pour convaincre le monde qu’il faut se déprendre des énergies fossiles, à commencer par la première d’entre elle, le pétrole. On connaît la ritournelle sur le prix du baril de pétrole. Plus celui-ci sera élevé, plus les transitions énergétiques seront aisées à réaliser, en particulier dans le domaine du renouvelable.
Oui, mais voilà, le prix du baril semble, historiquement, davantage obéir à des facteurs économiques et géopolitiques, les deux étant souvent fortement connectés, qu’à des perspectives climatiques. Certains considèreront que c’est regrettable, et même suicidaire pour la planète que de persévérer dans l’usage des énergies fossiles. D’autres estimeront que le prix actuel est bien orienté, et offre une opportunité pour alléger la facture pétrolière, et donc les coûts de production.
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