Gestion de la chasse sur le Lot : Signature du schéma départemental cynégétique

La préfète du Lot et le président de la Fédération départementale de chasse ont signé le 21 juillet 2025 le schéma départemental de gestion cynégétique du Lot pour la période 2025-2031.

Ce schéma est le fruit d’une longue concertation entre l’État, la Fédération départementale de chasse et les autres acteurs. Dans le cadre de la réglementation nationale et en articulation avec les arrêtés préfectoraux, ce document-cadre porté par la Fédération de chasse et validé par l’Etat précise pour les six prochaines années les conditions de chasse dans le département du Lot, les mesures à observer en matière de sécurité et les actions nécessaires permettant à la chasse de contribuer à une gestion durable de la faune et de la flore. Il est opposable aux chasseurs qui doivent respecter les consignes de ce document de quatre-vingt huit pages.

Garantir la sécurité

Sous l’impulsion de l’État et de la Fédération départementale de chasse, ce nouveau schéma s’attache en particulier à garantir et renforcer la sécurité des chasseurs et des non-chasseurs à travers des règles clarifiées qui doivent être strictement observées. En effet, suite aux deux accidents de chasse mortels observés en 2020 et 2025, l’État et la Fédération départementale de chasse sont plus que jamais vigilants sur ce sujet. L’État a d’ailleurs annoncé à travers la Gendarmerie nationale et l’Office Français de la Biodiversité (OFB), un renforcement des actions de contrôle sur le terrain.

Gérer les populations de gibier

Ce document-cadre définit également des mesures pour contribuer à l’équilibre agro-cynégétique sur notre territoire. C’est la gestion des espèces, notamment de grands gibiers (cerfs, sangliers, chevreuils) mais aussi de petit gibier sédentaire et migrateur, ainsi que des espèces prédatrices/déprédatrices. Ce schéma prévoit ainsi des dispositions renforcées pour lutter contre la prolifération des sangliers, en complément des arrêtés préfectoraux pris en la matière. Plus de 10000 sangliers ont été tués sur le Lot au cour de la dernière saison de chasse, un chiffre en constante augmentation qui démontre la prolifération excessive de cet animal. Ses dégâts aux cultures engendrent aujourd’hui une charge financière considérable pour la Fédération de chasse. L’urgence est donc à la diminution de la population de sangliers.

Contribuer au maintien de la biodiversité

Ce schéma engage également un renforcement de la surveillance sanitaire des espèces sauvages, une meilleure gestion des déchets issus de la chasse, et une valorisation de la venaison. Il entend développer les actions visant à préserver certains habitats de la faune sauvage, à travers la création d’îlots de biodiversité, et à lutter contre les « réserves » sanctuaires à gibier. Il précise par exemple les dispositions relatives à l’agrainage et l’affouragement, avec interdiction de l’agrainage autre qu’à des fins de protection des cultures agricoles. Le président de la Fédération de chasse, Michel Bouscary, soulignait que les techniciens de la Fédération seront mobilisés pour continuer à répertorier tous les oiseaux vus et entendus sur 90 points d’écoute répartis sur 10 sites du Quercy Blanc, du Causse Central et du plateau de Sauzet. Ces données viendront abonder le programme CYNOBS, coordonné par la Fédération Régionale des Chasseurs et soutenu par l’OFB. Elles permettront de suivre l’évolution des oiseaux communs (passereaux, perdrix rouge, caille…). La Fédération départementale des chasseurs poursuivra également les autres chantiers participatifs en faveur de la biodiversité.