- septembre 13, 2024
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Sinistre gel de printemps sur vignes : Des pertes catastrophiques confirmées !
Dans le cadre de la procédure ISN, dispositif remplaçant les calamités agricoles, la DDT et la Chambre d’Agriculture du Lot ont conduit le 30 août une mission d’expertise obligatoire afin de réaliser les dernières estimations avant récolte. La délégation était accompagnée d’un expert mandaté par l’administration pour réaliser les évaluations.
En complément du tour de plaine organisé quelques jours après le gel du mois d’avril, une délégation composée de Jean-François DE GEYER (DDT), Isabelle RESSEGUIER (représentante professionnelle de la chambre d’agriculture), Christophe ROGER (chargé de mission à la chambre d’agriculture) et Christian MAUREL (expert mandaté) a visité plusieurs exploitations viticoles le vendredi 30 août 2024. Concernant les pertes sur vignes, la mission a parcouru le territoire en visitant des exploitations à Trespoux, Saint Paul-Flaugnac, Carnac-Rouffiac, Duravel, Puy L’Evêque, Anglars-Juillac et Mercuès. Le constat est terrible. Comme estimé au lendemain du gel, les pertes sont colossales. Même si les plateaux semblent un peu moins touchés, les conditions climatiques du mois de septembre seront déterminantes pour espérer une petite récolte. Dans la vallée, les pertes sont évaluées à 100 % sur de très nombreuses parcelles. Une surface très conséquente ne sera même pas récoltée ! En général, il est difficile de trouver des secteurs épargnés. Les taux de pertes les plus faibles se situent à 50 – 60 %. Mais la grande majorité des surfaces en vigne enregistre des pertes de 90% voire 100 %. Pour rappel, une mission identique a permis d’évaluer les pertes pour les vignobles de Glanes et Rocamadour le 17 août dernier. La commission a également visité une exploitation dans le Quercy Blanc dont la production de raisins de table est sévèrement impactée. Les taux de pertes varient ici de 50% à 80 %.
La noix également touchée
La production de noix est également touchée par les effets du gel du mois d’avril. La délégation a donc choisi d’intégrer deux exploitations nucicoles situées à Grézels et Anglars-Juillac dans cette mission conduite au sud du département. Les taux de pertes sur noyers sont évalués à 40% minimum dans les endroits les plus protégés pour atteindre 90 % dans les parcelles les plus impactées. Une mission d’expertise consacrée à l’évaluation des pertes pour la production de noix se déroulera au nord du département le 10 septembre prochain. Cette mission aura le double d’objectif d’estimer les pertes de récolte, mais aussi d’évaluer les pertes de fonds liées au phénomène de dépérissement des arbres constaté depuis plusieurs mois. Toutes ces visites vont permettre à l’administration, sur la base des expertises réalisées et des données météorologiques, d’établir un rapport qui sera présenté en Comité Départemental d’Expertise pour demander la reconnaissance de ces aléas. Une reconnaissance indispensable pour déclencher l’ISN ou des indemnités « pertes de fonds ».