- novembre 4, 2024
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Du switchgrass et des couverts ! Pour réduire le travail du sol et être plus autonome en paille
Rémy Vermande a planté un mélange en semis direct sous couvert
La Chambre d’agriculture du Lot avait organisé en mars dernier une visite en Corrèze pour amener les éleveurs à découvrir la culture du switchgrass, une plante de la famille des Panics et originaire d’Amérique du nord, qui produit beaucoup de matière sèche mobilisable en litière.
Suite à ce déplacement, Remy Vermande, éleveur bovin viande au Bourg, a implanté au printemps un peu plus de 1,5 ha de switchgrass pour diminuer ses achats de paille. Il souligne « je dois acheter de la paille chaque année pour mon troupeau bovin, et cela coûte de plus en plus cher. Je cherche donc à améliorer mon autonomie et je m’intéressais depuis quelques années à ce switchgrass. J’ai du trouver la semence qui est très chère (1000 €/ha) mais les conditions d’implantation sont classiques, au semoir traditionnel. Il faut surtout être patient car la plante doit pousser au moins deux ans avant de sécher sur pied, moment où l’on peut la récolter avec du matériel classique pour la round-baller comme de la paille… Ensuite, la culture reste quinze à vingt ans en place avec très peu de frais, juste un peu d’engrais, ce qui est très économique » Remy Vermande insiste sur son caractère vertueux « elle capte beaucoup de carbone, n’est pas très gourmande en eau, et présente donc un excellent bilan écologique… »
Chez lui, la mise en place de cette culture pérenne lente a été une réussite, le switchgrass arrive aujourd’hui à mi-cuisse et la densité est bonne ! Il n’y aura pas encore de récolte cet hiver car il faut lui laisser le temps de se développer. La première récolte est prévue en février 2026 !
il a également mis en place une parcelle de switchgrass
Couverts végétaux
Rémy Vermande réfléchit également à la simplification du travail du sol en développant le semis direct sous couvert. Il a implanté cet été plusieurs mélanges contenant du niger, de la lentille, du radis, de la phacélie et du tournesol, qui se sont bien développés à ce jour et fournissent des fleurs pour les insectes « mon objectif est de diminuer le temps de travail du sol, consommer moins de carburant et de mécanique, afin d’économiser sur ces postes très gourmands. J’ai donc essayé de simplifier mes pratiques en testant quelques solutions de façon très pragmatique. Pour l’instant cela se limite à une petite surface… »
Contact Chambre d’agriculture : Fabien Bouchet-Lannat : 06 30 60 16 22