Récolte noix 2024 Situation catastrophique !

« La pire récolte depuis trente ans ! », tel est le constat dressé par les producteurs de noix du Lot qui déplorent les effets catastrophiques du gel sur les rendements. Ils n’ont récolté que 10 à 20 % des quantités normales.

C’est une année catastrophique que subissent les nuciculteurs Lotois avec des rendements vraiment bas, certains n’ayant même pas récolté ! La faute au terrible gel d’avril 2024 qui a cramé les noyers et détruit les organes fructifères. Et le climat très humide de cette saison n’a rien arrangé car il a favorisé les maladies bactériennes et la dégradation de l’état sanitaire des arbres. Ce sinistre supplémentaire vient s’ajouter aux calamités climatiques des dernières années qui finissent par affaiblir les noyers dont beaucoup sont en souffrance, voire en situation de prémortalité. Le président du comité des fruits à coque du Lot, Georges Delvert précise la situation « on estime que la récolte 2024 représente 10 à 20 % d’une année moyenne. Les vallées sont particulièrement touchées avec certains vergers à zéro. Sur les coteaux, c’est un peu mieux avec des rendements pouvant atteindre une demi récolte. La qualité des noix est moyenne mais les fortes attaques de maladies fongiques ont nécessité de gros frais de traitements. Malheureusement, certains producteurs qui n’ont plus de trésorerie ne peuvent plus entretenir leurs arbres, ce qui accélère leur dépérissement. On voit donc de plus en plus de vergers dans des états vraiment dégradés. On va perdre une bonne partie de notre potentiel de production avec toutes les conséquences à la clé sur l’emploi, le dynamisme du territoire…»

Sauver les producteurs

L’heure est grave pour les producteurs de tout le bassin sud-ouest. Les organisations professionnelles tirent la sonnette d’alarme depuis déjà longtemps avec un seul mot d’ordre, sauver les producteurs, notamment ceux qui s’étaient spécialisés dans la noix et n’ont pas d’alternative. Georges Delvert souligne « nous avons rencontré et alerté tous les parlementaires Lotois pour leur expliquer que nous avons besoin d’un grand plan d’aide gouvernemental qui soit vraiment adapté à notre filière. En effet, le précédent était mal calibré et n’a rien résolu…». Les organisations souffrent également terriblement de cette situation à l’image de la Station d’expérimentation de Creysse qui s’interroge sur son avenir. Les groupements de producteurs manquent quant à eux de noix pour servir leurs clients, risquant de les perdre à tout jamais. Dans ce contexte très morose, la filière est en pleine remise en cause et attend maintenant des réponses concrètes de la part des pouvoirs publics et des collectivités territoriales.