- décembre 9, 2024
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Pousse de l’herbe : Fiabiliser les mesures du satellite
Les Chambres d’agriculture ont lancé un programme de mesure de la pousse réelle de l’herbe afin de fiabiliser les mesures réalisées par satellite.
Depuis la réforme de l’assurance récolte, la pousse de l’herbe est mesurée automatiquement par satellite. Mais ces mesures sont-elles vraiment fiables ? On peut constater des variations qui impactent donc les résultats et peuvent avoir des conséquences préjudiciables sur les déclarations des agriculteurs, notamment en cas de sécheresse, d’indemnisation. C’est pourquoi, à la demande de la profession agricole, les Chambres d’agriculture ont lancé un programme de mesures réelles de la hauteur d’herbe afin d’accumuler des données réelles. Celles-ci seront comparées aux données collectées par le satellite et permettront de les fiabiliser. Ces mesures ont commencé au cours de cette saison 2024 et se poursuivront sur les quatre prochaines années. La France entière est concernée par ce nouveau programme et la Chambre d’agriculture du Lot y participe.
Des mesures en prairies
La conseillère territoriale Manon Muller coordonne ces mesures et en explique le fonctionnement « nous avons sélectionné sept fermes sur les vallées, la Bouriane et le Ségala. Sur chacune, nous passons de février à octobre tous les dix jours et tous les quinze jours en été. Nous y avons choisi des prairies et parcours composés au minimum de neuf parcelles par ferme sur lesquelles on mesure la hauteur d’herbe. En pratique, on utilise un herbomètre électronique de marque Grasshopper qui envoie les résultats directement sur une application nationale. Ces données sont gérées par l’Institut de l’élevage et Chambre d’agriculture France. Une plateforme de l’observatoire national de la pousse de l’herbe a été créée et permet d’accéder aux mesures selon l’exploitation et le parcellaire. Nous tenons à remercier très sincèrement les sept agriculteurs Lotois qui ont accepté de nous recevoir et donner un peu de leur temps… »
Ce programme qui va durer cinq ans doit permettre d’améliorer et de fiabiliser les données collectées par le satellite, particulièrement dans la reconnaissance des pertes lors de sinistres climatiques.