• mars 20, 2025
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Journée technique Ovine Améliorer la santé et la qualité des animaux

Journée technique Ovine Améliorer la santé et la qualité des animaux

Cette journée technique ovine 2025 était organisée par la Chambre d’agriculture en partenariat avec les organisations ovines au Gaec d’Uffande à Floirac. Au programme la santé des agneaux, le diagnostic des boiteries, l’utilisation des colliers GPS et la qualité de l’eau d’abreuvement.

Eleveurs ovins, techniciens de la filière et étudiants du Certificat de Spécialisation Ovin avaient rendez-vous le 7 mars pour assister à la traditionnelle journée technique coordonnée par la Chambre d’agriculture avec l’ensemble des organisations économiques et techniques de la filière.
Le président du syndicat des éleveurs d’élevage ovin du Lot, Etienne Fouché, accueillait les participants en remerciant la famille Goudoubert de les accueillir sur leur ferme, et en soulignant le contexte dans lequel évolue aujourd’hui cette production. Les prix de vente de l’agneau étant particulièrement élevés, c’est donc le bon moment pour renforcer la production. Les débouchés sont assurés et la qualité Française reconnue. Mais les épizooties, notamment la FCO, contrarient la productivité. Il est donc important que les éleveurs améliorent leur technicité afin de mieux maîtriser la santé de leurs animaux et la conduite de leurs troupeaux. C’est pourquoi quatre ateliers étaient proposés aux participants sur des thématiques d’actualité.

Alimentation des animaux

C’est Amandine Craygues, responsable technique à Aprovia, qui animait ce premier atelier consacré à l’optimisation de l’alimentation des agneaux. En effet, avoir des agneaux en bonne santé commence par une bonne alimentation des mères. L’élaboration des rations est à ce propos fondamentale selon le stade des mères, gestantes, allaitantes… Les analyses de sang ou d’urine peuvent mettre en évidence les éventuels déficits qu’il conviendra de corriger au plus vite par apports alimentaires ou injections. Ces outils modernes de suivi permettent aujourd’hui de suivre très finement la santé des animaux et de corriger les éventuelles dérives.

Eleveurs et techniciens étaient réunis au Gaec d’Uffande à Floirac

Diagnostiquer les boiteries

L’atelier était coordonné par Myriam Doucet, vétérinaire à l’Institut de l’Elevage, qui commençait par présenter les différentes pathologies liées aux pieds des brebis. C’est un secteur qu’il ne faut pas négliger car les pieds des brebis sont particulièrement sensibles et des animaux en souffrance voient leurs performances diminuer, ce qui coûte cher à l’éleveur. Il convient donc d’identifier le plus vite possible les problèmes de boiterie et les traiter avec le bon protocole. Attention, il existe une douzaine de pathologies différentes et ce n’est donc pas toujours le piétin qui est en cause.

Utilisation du collier GPS

Le conseiller de la Chambre d’agriculture, Rodolphe Puig, animait cet atelier consacré à l’utilisation du collier GPS à accrocher au cou des brebis. Nul besoin d’équiper tout le troupeau, en choisissant le bon animal, celui-ci sera représentatif du parcours du lot concerné. En suivant tous les mouvements, le collier GPS donne une vision précise du parcours de pacage des animaux sur la journée. Une indication précieuse pour comprendre l’utilisation de la parcelle, ce qui permet d’optimiser le pâturage en changeant les clôtures. Ce collier peut aussi donner l’alerte si certains animaux fuguent ou sont attaqués.

La journée a permis de faire progresser les connaissances

Qualité de l’eau

Emilie Laffont, conseillère sanitaire au GDS, rappelait que l’eau est le premier nutriment de l’animal et que sa qualité est essentielle pour préserver leur bonne santé. Ceux-ci doivent toujours en disposer en quantité suffisante, particulièrement en saison chaude. Il convient de la faire analyser pour connaître sa composition et ses éventuelles anomalies à corriger, même si elle provient du réseau d’adduction. Si elle ne correspond pas aux valeurs exigées, il est possible de la corriger par différents modes de traitement. L’abreuvement des animaux est également un moment important. L’éleveur doit veiller à le faciliter par des abreuvoirs adaptés comme les abreuvoirs à niveau constant avec une longueur suffisamment grande pour permettre à l’ensemble du troupeau d’y accéder. Enfin, il convient de vérifier l’absence de courants électriques parasites sur les abreuvoirs car ils peuvent gêner les animaux et les dissuader de boire. Le GDS dispose des équipements de mesure capables de les détecter.
Cette journée a permis de bien cerner les éléments techniques apportés et d’échanger de façon constructive entre techniciens et éleveurs afin de faire progresser les compétences.