• avril 22, 2025
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Des fourrages de meilleures qualités pour des animaux productifs et en bonne santé

Des fourrages de meilleures qualités pour des animaux productifs et en bonne santé

Le 25 mars le GDS du Lot et l’AOP Rocamadour ont organisé une journée de formation avec l’intervention de Chantal PHILIPPE, sur la qualité des fourrages. Différents points ont été abordés :

1/ L’importance de couvrir les sols

Afin de limiter l’impact du soleil et de la chaleur sur la prairie, il faut commencer par couvrir les sols. Cela permet également de limiter l’apparition de « mauvaise herbe » et d’avoir une prairie plus productive. Le conseil est donc de semer des prairies multi-espèces plutôt que de faire de la monoculture. Associer 2/3 de graminées (Ray Grass anglais, fétuque des prés, fétuque élevée) avec 1/3 de légumineuses (luzerne, trèfle violet). Cela permettra également d’avoir des fourrages équilibrés à l’auge.

2/ Pas de trèfle blanc pour les chèvres

La formatrice a rappelé que les trèfles blancs sont à éviter dans les mélanges prairiaux destinés aux chèvres. Les trèfles blancs sont cyanogènes et entrainent des problèmes de levures et moisissures dans les fourrages secs.

3/ Améliorer la fertilisation pour de bonnes valeurs minérales des fourrages

Sur les luzernes pures, il est conseillé de préférer le sulfate de potassium au chlorure car ce dernier tue les nodosités de la luzerne. Cet apport doit être décalé de 15 jours par rapport à l’azote.
Le fumier doit être apporté tous les ans à l’automne sur les prairies, quand le sol est chaud et humide. Si l’on veut maximiser les valeurs fertilisantes de ce dernier, mieux vaut épandre du fumier jeune ou le couvrir.

4/ Sécher en andains pour préserver les valeurs du fourrage

Je fauche à 7 cm de haut pour préserver les réserves de la plante et donc la durabilité de la prairie. Après avoir fauché, je fane et je mets en petits andains pour la nuit. Cela limite l’oxydation du fourrage par la lune, et permet de faire sécher entre les andains (on repose donc l’andain sur un sol sec le lendemain). Cela permet également de limiter la remontée de l’humidité du sol sur les fourrages durant la nuit, et de préserver les sucres des fourrages qui sont très solubles, et auraient tendance à partir lorsque les fourrages reprennent l’humidité.
Ainsi, les foins sèchent plus vite et restent verts ! Attention toutefois à limiter la surface à faucher (environ 8-10 ha à la fois) pour appliquer correctement cette technique.