- mai 20, 2025
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COPAMAC-SIDAM : « Déjà la prochaine réforme de la PAC s’annonce »

A Saint-Flour, les représentants des Chambres d’Agriculture et des réseaux JA et FDSEA du Massif Central se sont retrouvés le 18 avril dernier, en format séminaire avec un seul sujet : la future PAC. Yannick FIALIP, Président du SIDAM et Patrick BENEZIT, Président de la COPAMAC ont conduit les débats, éclairés par Luc VERNET de Farm Europe, un expert des questions agricoles à Bruxelles. Pour le Lot Emmanuel AMADIEU et Pascal BORIES étaient présents.
Le premier enseignement, c’est que les chantiers avancent rapidement. Ce sont pourtant pas moins de 3 négociations majeures qui sont sur la table européenne : le budget, l’élargissement à l’Ukraine et la future PAC ! Une proposition de budget post 2027 devrait être communiquée au mois de juillet, on s’oriente vers une nouvelle architecture des fonds européen qui va mettre le budget de la PAC sous pression. L’élargissement de l’Union Européenne à l’Ukraine est à échéance 2030 : un défi énorme d’autant plus que son agriculture pèserait, sur le papier, 20% du total de l’UE. Son intégration ne peut pas se faire selon les règles de la PAC d’aujourd’hui.
La future PAC, attendue dès 2028, est portée par le commissaire Christophe HANSEN qui a intégré une stratégie dédiée à l’élevage (et à sa place dans la société) au cœur de ses priorités. Au nombre de 4, elles sont complétées par
• le ciblage vers ceux « qui en ont le plus besoin » via plafonnement, dégressivité et gestion de crise ;
• la simplification de l’architecture verte, via des incitations plutôt que des normes ;
• les revenus par le marché : organisations de marchés, crédit carbone, crédit nature, lutte contre les pratiques déloyales, etc…
Les représentants professionnels agricoles du Massif Central ont étayé leurs arguments et leurs attentes. Les bénéficiaires doivent être des actifs qui ont un lien clair avec l’acte de production. Les aides couplées à l’élevage doivent être renforcées. C’est l’objectif de souveraineté alimentaire à l’échelle européenne qui doit se traduire en mesures efficaces. Le volet environnemental de la PAC doit être simplifié, il y a un besoin de cohérence entre écorégime, conditionnalité et MAEC. La gestion des risques doit s’appuyer sur des dispositifs efficients : la règle de la moyenne olympique ainsi que le dispositif d’assurance prairies sont à rénover.
C’est surtout la nécessité d’une reconnaissance des atouts de l’élevage ruminant à l’herbe qui est mis en évidence par le COPAMAC-SIDAM. Jusqu’à aller vers une valorisation spécifique de l’Ecorégime sur ces bases.
Bien conscients des nombreux écueils inhérents aux discussions européennes, les élus du Massif Central ont démontré une grande détermination à pousser leurs avantages et leurs revendications dans ce moment clé d’arbitrages sur la future PAC.