- juin 17, 2025
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Création de nouvelle retenue d’eau : C’est possible quand c’est nécessaire

La création de nouvelles retenues répond à des exigences réglementaires strictes tant au niveau de leur localisation que des volumes requis ou équipements prévus. Elle est néanmoins possible et bénéficie des aides publiques afférentes. La Chambre d’agriculture accompagne tous les porteurs de projets.
Dans un contexte de changement climatique de plus en plus présent avec des étés secs appelés à se multiplier, l’eau devient un élément indispensable pour sécuriser les rendements des cultures et garantir le revenu des producteurs. Certains agriculteurs réfléchissent donc à créer de nouvelles retenues pour pouvoir stocker l’eau qui tombe en abondance l’hiver afin de l’utiliser pour irriguer l’été. Ils peuvent se rapprocher de la Chambre d’agriculture qui possède un service dédié à cette mission et les accompagner de la conception au suivi et à la demande des aides.
Aurélien LAMORT
SAINT PAUL – FLAUGNAC
«J’ai un projet de retenue de 11 600 m3 »
Aurélien Lamort s’est installé en 2013 en créant une Earl avec Jean-Paul Berc à Montdoumerc. L’exploitation est orientée sur les productions végétales, principalement les semences de maïs et betteraves
« j’ai acheté en 2022 sur Saint Paul – Flaugnac 22 ha de terres mais il n’y a pas d’eau. Ces nouvelles surfaces vont permettre d’isoler les ilots de production des semences qui exigent des distances importantes. Mais les semenciers s’assurent que nous ayons l’irrigation pour garantir les rendements en année sèche. C’est pourquoi je porte ce projet de création d’une retenue sur place. J’ai fait venir le conseiller de la chambre d’agriculture, Clément Martel, et la DDT, nous avons identifié un point bas qui pourrait l’accueillir. Ce serait une retenue de 3900 m2 contenant 11600 m3. Elle sera alimentée par le bassin versant mais également équipée d’un ouvrage de répartition pour prendre l’eau du ruisseau en hiver si nécessaire. Nous avons commencé les démarches fin 2023, réalisé les sondages début 2024, puis le bureau d’étude a déposé le dossier en février 2024. Après un ajustement, l’administration l’a accepté en juin 2024 et la Chambre d’agriculture a alors pu monter le dossier de demande des subventions. Le montant est de 40 % des travaux, soit 48000 € puisque le coût total est d’environ 120 000 €. Le Département du Lot prend aussi en charge 80 % des frais d’étude, soit 8000 €. J’attends maintenant la décision d’acceptation pour lancer les travaux, normalement cet été…»