Chambre d’agriculture : Mission d’appui technique à l’élevage avicole de St-Pierre-et-Miquelon

La ferme se situe sur l’ile de Miquelon, au large de Terre-Neuve

Dans le cadre d’un accord de partenariat avec Cacima (Chambre d’Agriculture, de Commerce, d’Industrie, de Métiers et de l’Artisanat locale), Macarena Sirejol Conseillère transformation et avicole, est partie en mission une semaine sur l’île de Miquelon, au large du Canada, pour conseiller l’éleveuse de volailles qui y est installée.

Territoire Français au sud de l’île canadienne de Terre-Neuve, Saint-Pierre et Miquelon compte quelques pêcheurs et agriculteurs, dont une éleveuse de volailles de chair, de poules pondeuses et de faisans. Celle-ci est confrontée à plusieurs problèmes, dont un contexte climatique et des conditions d’approvisionnement très différents de la métropole, ce qui implique des modalités de gestion spécifiques. Les volailles sortant peu à l’extérieur, certaines problématiques comme l’humidité de la litière ou le picage peuvent apparaître. Macarena Sirejol a donc réalisé un diagnostic complet de l’élevage, en mettant l’accent sur les aspects sanitaires et le bien-être animal.

Une population très accueillante

« Les habitants sont particulièrement accueillants et chaleureux. J’ai été très bien reçue autant par l’éleveuse, Laurane Tillard, une jeune agricultrice très volontaire de 26 ans qui a repris les rênes de cette ferme que par les autres agriculteurs et habitants de l’île » souligne Macarena Sirejol. Elle possède deux bâtiments de poules pondeuses, un bâtiment de poulets de chair et un autre bâtiment dédié à l’élevage de faisans pour la chasse locale. Des équipements bien conçus et correctement entretenus. Il faut préciser que cette ferme vend l’intégralité de sa production sur l’ile, répondant à une forte demande d’approvisionnement local. En effet, outre cette solution, les habitants n’ont d’autre choix que de s’approvisionner au Canada. Il est donc nécessaire de conforter cet élevage pour renforcer l’approvisionnement local en poulets et œufs.

La ferme commercialise toute sa production sur l’île, répondant ainsi à une forte demande locale

Sanitaire et bien être

Parmi les pistes d’amélioration proposées : la mise en place de sas sanitaires plus adaptés, permettant de renforcer la biosécurité, ainsi qu’une meilleure gestion de la litière pour améliorer le confort des animaux. Des éléments d’enrichissement ont également été suggérés pour stimuler les comportements naturels des volailles. L’étude de la ferme fait ressortir la nécessité de construire un local d’accouvage et d’aménager un jardin d’hiver couvert, offrant un espace extérieur protégé aux animaux tout en les préservant des aléas climatiques et de la faune sauvage. Enfin, elle a aussi soumis l’idée de créer un atelier de transformation capable de découper, mettre sous vide et fabriquer des plats cuisinés avec les poulets. Un projet qui répond aux attentes de la population et des restaurateurs locaux.

Les bâtiments des volailles sont bien conçus mais les conditions météo imposent des critères plus stricts