Prévision de Vendange : Un millésime affecté par la canicule

Alors que le vignoble Lotois vient d’arracher 750 hectares, la vendange 2025 s’annonce de qualité mais les rendements vont être affectés par les canicules estivales.

Après plusieurs années de crise climatique et économique ayant débouché sur un plan d’arrachage d’une ampleur inédite (750 ha pour le seul département du Lot), les vignerons attendaient impatiemment une éclaircie. La saison 2025 avait effectivement bien commencé pour les vignes du Lot qui ont bénéficié d’une belle fructification. Le printemps s’est donc bien passé avec de très belles sorties de grappes sur les différents cépages de notre vignoble. Malheureusement, les deux épisodes de forte canicule de fin juin, début juillet et surtout de la première quinzaine d’août, ont affecté les raisins. Les ceps de vigne ont souffert de ces températures extrêmes et de la sécheresse estivale. Dès lors, les vignerons ont constaté un flétrissement des grains de raisin et un diamètre qui n’augmentait plus. Le retour des pluies fin août et début septembre a relancé la maturation des baies mais leur diamètre est resté plus petit que la normale. En observant les rangs de vigne, on constate effectivement qu’ils sont bien fournis en grappes mais en y regardant de plus près, on voit que ces grappes sont constituées de grains petits et parfois rabougris.
Rendements faibles
Il faut maintenant attendre le passage des vendangeuses pour mesurer plus précisément les volumes réels de jus produits par ces baies. Les vendanges ont déjà débuté pour les cépages blancs et devraient commencer vers le 15 ou 20 septembre pour les cépages en rouge. Selon les techniciens, les rendements estimés pourraient être faibles, de l’ordre de 35 à 45 hl/ha en vallée et plutôt 25 à 35 hl/ha sur les plateaux plus secs. Néanmoins, la qualité semble au rendez-vous et ce millésime 2025 pourrait ainsi tirer son épingle du jeu en fonction de la météo qui va encadrer ces vendanges. Même si les volumes sont faibles, une belle qualité permettrait de revaloriser les vins et de relancer l’attractivité pour ce millésime. La profession regarde maintenant le ciel en espérant de belles journées d’automne permettant de récolter dans des conditions optimales pour le raisin et pour la vinification.