- octobre 14, 2025
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Rencontre PPAM bio : des échanges riches pour les nouveaux installés et porteurs de projets

Mercredi 17 septembre, la ferme de Catherine Charmant, productrice de PPAM bio à Crayssac, a accueilli une nouvelle rencontre du groupe PPAM bio initié par la chambre d’agriculture du Lot et Bio 46. L’objectif : rassembler les nouveaux installés et porteurs de projets afin d’échanger sur les dynamiques collectives, les débouchés commerciaux et les expériences inspirantes de producteurs déjà organisés.
Un cycle de rencontres pour structurer la filière
Depuis octobre 2024, plusieurs réunions ont permis de dresser un état des lieux de la filière PPAM dans le Lot et en Occitanie, de partager les difficultés de commercialisation – notamment des huiles essentielles – et d’imaginer des pistes collectives.
En mars 2025, un premier groupe de travail avait mis en avant des idées fortes : la création d’une marque commune, la mise en place d’un lieu de vente partagé, le développement d’une dynamique territoriale (événements, communication grand public) et la différenciation des débouchés selon les produits (plantes sèches, huiles essentielles, hydrolats, préparations de gemmothérapie, etc.).
Témoignages inspirants : Quercy PPAM et le GIE Erboressens
Pour nourrir la réflexion, les participants ont pu entendre deux retours d’expérience :
- Jean-Marc Soulayres, producteur de PPAM bio à Rocamadour et président de l’association Quercy PPAM (40 producteurs adhérents), a présenté le fonctionnement de l’association. Celle-ci accompagne les producteurs dans la formation, la mutualisation technique, l’animation collective et la commercialisation. Face à la crise des huiles essentielles, Quercy PPAM a mis en place des communelles de lavande pour vendre en gros à des acheteurs spécialisés, une solution qui permet d’accéder à des marchés plus vastes.
- Marie-Laure Le Leu, productrice de PPAM bio à Concots et membre du GIE Erboressens (Lot, Aveyron, Gard, Hérault), a témoigné de la force du collectif pour mutualiser les savoirs, les moyens et la commercialisation. Si le fonctionnement implique une cotisation, une organisation administrative et des déplacements importants, l’appui d’un animateur dédié et la dynamique de groupe sont de véritables atouts pour avancer ensemble.
Vers une structuration progressive du groupe
Les échanges ont mis en évidence que la structuration juridique d’un collectif n’est pas une étape immédiate mais le résultat d’une dynamique humaine : entraide, confiance, échanges de produits, commandes groupées, visites croisées… Parmi les pistes relancées lors de la rencontre figurent :
- la mise à jour des tableaux partagés pour recenser besoins et disponibilités en plantes, produits et approvisionnements (plants, verrerie, matériel…) ;
- l’exploration d’opportunités de mutualisation comme les parcelles de thym et lavande disponibles à Rocamadour ;
- l’idée d’un voyage collectif à la rencontre d’autres groupements PPAM en Occitanie (Aude, Ariège) afin de s’inspirer de leurs pratiques.
Une visite de terrain conviviale
La rencontre s’est conclue par une visite des parcelles de Catherine Charmant, qui a présenté son travail autour des PPAM bio. Un moment convivial, riche en échanges pratiques et en discussions sur l’avenir d’une filière qui attire de nouveaux producteurs, mais doit encore trouver sa place sur les marchés.