- mars 22, 2023
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Couverts végétaux : Une formation pour apprendre à les maîtriser
Cette formation avait lieu à Labastide-Murat
La Chambre d’agriculture a organisé avec l’appui de Vivéa une formation pour apprendre à maîtriser les couverts végétaux, choix des espèces, techniques d’implantation, valorisation. Pour bien les réussir, Il faut considérer qu’ils représentent une culture à part entière.
Les nouvelles pratiques d’agroécologie qui prennent de plus en plus d’ampleur passent par une vision dynamique de la fertilité des sols. Les couverts végétaux en inter-culture en sont un élément fondamental, encore faut-il savoir les implanter correctement et les valoriser au maximum. Un couvert d’été n’a par exemple rien à voir avec un couvert d’hiver. Toutes ces données nécessitent de véritables connaissances que les agriculteurs doivent s’approprier. C’est pourquoi la Chambre d’agriculture a organisé début février cette formation dédiée à ce thème. La conseillère territoriale, Alizée Taillade, avait demandé à une spécialiste du sujet d’intervenir, Sarah Singla. Agricultrice en Aveyron, agronome et spécialiste des techniques de conservation des sols, elle est passionnée par cette thématique depuis longtemps et met ses connaissances au service de la profession.
Culture à part entière
La réussite d’un couvert végétal passe d’abord par le choix des variétés appropriées à son exploitation : caractéristiques agronomiques du sol, saison d’implantation, type de semis… Il convient de choisir les espèces en fonction de l’objectif du couvert, pousse rapide, quantité de matière verte, couverture du sol, étouffement des adventices, digestibilité par les animaux… Chacun doit réaliser les mélanges les mieux adaptés à son exploitation, à son contexte et à son objectif principal. Cela passe par l’identification des facteurs qui jouent un rôle sur l’influence du couvert et bien entendu leur maîtrise. Sarah Singla insistait sur le fait qu’il faut expérimenter, et parfois se tromper, pour parvenir à trouver les bonnes pratiques. De même, associer des cultures principales et des couverts permanents exige une excellente connaissance des deux et des techniques appropriées.
Fumure et pâturage
La fumure doit également être correctement utilisée. La fumure organique représente un atout indéniable car c’est la base de la fertilisation des cultures. Nous sommes sur un territoire qui a la chance d’avoir des animaux d’élevage, ce qui procure des fumiers, véritables amendements complets pour les sols. Elle donnait des conseils pour bien valoriser ces effluents, stockage à l’abri des pluies, compostage, périodes d’épandage… La fumure minérale vient en complément mais il faut choisir les bons engrais à épandre au bon moment et à la bonne dose. La localisation de l’engrais peut s’avérer nécessaire, notamment pour le phosphore qui doit être placé au plus près de la graine en semis direct. Les couverts végétaux sont ensuite destinés à être détruits ou pâturés par les animaux. Diverses méthodes existent. Chacun doit trouver la mieux adaptée à son exploitation. Sarah Singla soulignait qu’il n’existe pas de recette toute faite mais que chaque agriculteur doit expérimenter à son rythme pour déceler les choix les mieux adaptés à sa ferme. Cette formation a permis de nombreux échanges très riches entre agriculteurs et avec la formatrice, remettant parfois en cause certaines pratiques mais ouvrant de nouveaux horizons.
Pour plus d’information :
Alizée TAILLADE 06 25 76 26 32