• novembre 11, 2021
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De nouveaux espoirs prometteurs face à Parkinson

Alors que les pathologies neurodégénératives sévissent massivement chez les seniors, les chercheurs avancent à grands pas afin de mettre au point des thérapies toujours plus
efficaces. De nouveaux traitements contre Parkinson pourraient ainsi bientôt voir le jour.

Décrite pour la première fois en 1817 par le médecin britannique James Parkinson, cette maladie est due à la destruction des neurones produisant la dopamine, une hormone servant de neurotransmetteur qui est impliquée dans le circuit de la récompense et essentielle au contrôle des mouvements corporels.
Au fur et à mesure que le taux de dopamine diminue, le patient a de plus en plus de mal à maîtriser ses membres. Outre les tremblements au repos, les parkinsoniens souffrent de bradykinésie (ou lenteur au mouvement), de raideurs musculaires, d’hypertonie, de troubles de l’équilibre et de crampes. On retrouve également des troubles du sommeil, des problèmes de constipation, une salivation excessive, des épisodes dépressifs ou anxieux, une somnolence diurne, des mictions urgentes, une sensation d’épuisement, une perte d’odorat ou encore des hallucinations.

Des traitements lourds de répercussions

Afin d’atténuer les symptômes, la majorité des traitements actuels visent à combler le déficit en dopamine grâce à la prise de précurseurs de cette hormone ou d’agonistes qui  imitent ses effets. Très efficaces les premiers temps, ils permettent de limiter les tremblements,  la rigidité et la lenteur. Hélas, ceux-ci finissent par réapparaître… Pire encore, au bout d’une dizaine d’années, ces médicaments entraînent souvent des effets secondaires indésirables, comme la dyskinésie (mouvements involontaires), des hallucinations ou
des comportements addictifs.

Des molécules porteuses de grandes espérances
Jusqu’à aujourd’hui, aucun des traitements proposés n’était en mesure de lutter directement contre la dégénérescence des neurones dopaminergiques. Mais de récentes découvertes pourraient bien changer la donne. Les chercheurs sont en effet parvenus à identifier une protéine nocive, nommée alpha-synucléine, qui forme des amas toxiques
endommageant les neurones. Pour ralentir, voire stopper la prolifération de cette protéine dans le cerveau et donc, le développement de la maladie, plusieurs pistes sont envisagées. Les chercheurs de l’université Ben Gourion du Néguev, en Israël, ont ainsi découvert que la protéine BMP5/7 pouvait inverser la perte des cellules cérébrales dopaminergiques, tandis
qu’aux États-Unis, une équipe de l’université Rutgers et
du Scripps Research Institute
a mis au jour un composé
appelé « synucléozide »,
capable de bloquer l’ARN
messager qui code pour
l’alpha-synucléine et donc
d’inhiber sa production.
Le synucléozide serait
notamment efficace aux
premiers stades de la maladie
de Parkinson, en permettant
d’agir dès les tout premiers
symptômes.
Enfin, l’utilisation d’anticorps
dirigés contre les agrégats
d’alpha-synucléine pourrait
obtenir de bons résultats
à un stade avancé de
la pathologie. Toutes ces
thérapies sont néanmoins
en phases d’optimisation
et de tests, et leur mise
sur le marché pourrait
prendre plusieurs années.