• août 10, 2022
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Fermes de Figeac : Des éleveurs accueillent un artiste

Fermes de Figeac : Des éleveurs accueillent un artiste

L’artiste Nicolas Tubéry entouré des agriculteurs qui le reçoivent et des partenaires du projet sur la ferme du GAEC de Reilhac

 

Le monde agricole continue de s’ouvrir sur la société pour mieux se faire connaître et engager le dialogue avec le grand public. La coopérative Fermes de Figeac a lancé l’initiative d’une résidence d’artiste à la ferme afin de confronter les regards.   

 

La Maison des Arts Georges Pompidou et Fermes de Figeac inaugurent cet été une collaboration inédite, née d’une volonté commune de valoriser la modernité culturelle du monde agricole et de porter l’art hors de ses murs à la rencontre du territoire. Avec l’ambition de connecter le monde agricole et le monde artistique, de créer de nouveaux liens à travers le regard de l’artiste, mais aussi de donner à voir les usages des paysages de notre territoire à l’heure des transitions écologiques.

Nicolas Tubéry 

Nicolas Tubéry, artiste vidéaste et sculpteur, a été choisi par les agricultrices et agriculteurs membres de la Commission Liens & Territoire Fermes de Figeac, pour passer trois mois sur trois exploitations agricoles. Après une période d’immersion sur le territoire, sa sortie de résidence donnera lieu à une restitution ouverte à tous, à travers laquelle il exprimera son regard sur l’agriculture du Ségala-Limargue. Fils d’éleveur ovin Audois, Nicolas Tubéry a choisi l’art pour poser son regard sur le monde paysan « je m’attache à transcrire les gestes, les pratiques et les traditions sans vision passéiste ni nostalgie. Seul m’intéresse le présent que je représente par un contenu mêlant films, photographies et sculptures. Je remercie les agriculteurs chez qui je réside qui m’ont particulièrement bien accueilli… »

Nicolas et Laëtitia Reilhac, éleveurs laitiers à Anglars, témoignent « nous l’accueillons depuis quelques jours pour ce projet atypique mais qui suscite notre curiosité. Il partage tous nos moments de vie professionnelle comme privée. De la traite à 5 heures du matin jusqu’aux soins aux animaux ou aux foins en passant par les repas et les échanges, nous sommes impatients de voir ce qui va en sortir, comment sa vision d’artiste va représenter notre travail et nos préoccupations… »

Dépasser les barrières 

Guillaume Dhérissard, directeur de la coopérative, souligne l’intérêt de ce projet « il faut porter l’art au coeur du territoire pour le sortir d’un certain élitisme, aller à la rencontre de la ruralité et valoriser la modernité culturelle du monde agricole. C’est aussi un moyen de casser les caricatures sur la vision du métier d’agriculteur. Il est temps de croiser les regards des uns et des autres pour apprendre à se connaître et à se respecter. Je tiens à remercier les partenaires qui ont permis de monter ce projet, bien entendu la Maison des arts Georges Pompidou mais aussi les caisses locales de Crédit agricole et la Drac Occitanie qui soutiennent l’initiative.