• janvier 20, 2023
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Litières animales : Utilisation de la plaquette forestière

Litières animales : Utilisation de la plaquette forestière

Les participants ont pu visiter la litière de l’élevage des Toires

La Chambre d’agriculture et le Cetef du Lot ont organisé une visite de l’élevage du GAEC les Toires à Dégagnac qui utilise de la plaquette forestière pour la litière de ses bovins, une initiative très intéressante.

 

Dans un contexte de prix élevé de la paille, les éleveurs s’interrogent sur les solutions alternatives pour constituer les litières de leurs animaux. La plaquette forestière apparaît comme une des solutions très intéressante à condition de respecter quelques règles. Le conseiller forestier de la Chambre d’agriculture, Jocelyn Dibois, a organisé le 20 décembre une visite de l’élevage de la famille Lavergne à Dégagnac pour faire partager l’expérience de cet éleveur qui utilise cette plaquette pour la litière de son troupeau de vaches allaitantes.

 

Témoignage

Une dizaine d’agriculteurs participaient à cette rencontre pour bénéficier du retour d’expérience de Lucien Lavergne qui précisait « sur Dégagnac, nous avons regroupé en 2020 avec l’appui technique du conseiller forestier de la Chambre d’agriculture, trois propriétés forestières pour exploiter nos taillis de châtaigniers. Nous avons pu ainsi valoriser nos taillis en parquet, piquets et de la pâte à papier. Nous avons récolté également les perches de faible valeur marchande sur 6 à 8 mètres de long que nous avons fait déchiqueter par la CUMA Lot-Environnement. C’est une production très locale, à quelques kilomètres de nos fermes. Nous avons ainsi transformé 700 stères de perches pour un volume de 550 m³ de plaquette en plein été. Cela nous a constitué une réserve de plaquette forestière conséquente que nous avons utilisé sur les deux années écoulées.

Il faut éviter la pluie et la stocker pendant trois mois dans un endroit bien aéré sous abri pour la laisser sécher… » L’objectif est d’utiliser ensuite cette plaquette pour constituer le fond de la litière avec une couche de 20 à 30 cm. Jocelyn Dibois présentait le calcul de son coût de revient, moitié moins cher que le prix de la paille en comptant 4 m³ apparent (MAP) de plaquette pour une tonne de paille. C’est donc une solution fort intéressante. Il soulignait l’importance de la proximité de la coupe de bois pour éviter des frais d’acheminement. Plusieurs opérateurs du territoire peuvent aujourd’hui réaliser le déchiquetage en prestation de service. Lucien Lavergne insistait sur les avantages de la litière en plaquette forestière, pas de problèmes sanitaires pour les animaux, bonne capacité d’absorption des effluents animaux, bon maintien car les vaches s’enfoncent moins. Il trouvait donc l’initiative très pertinente et affirmait tout l’intérêt de cette plaquette de châtaignier qui peut ensuite être reprise et épandue dans les champs.

 

Le coût de revient de la plaquette forestière est bien inférieur à celui de l’achat de paille

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