• février 15, 2023
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Plan de relance ovin/CAPEL : Un comité de pilotage pour un point d’étape à mi-parcours

Plan de relance ovin/CAPEL : Un comité de pilotage pour un point d’étape à mi-parcours

C’est Pierre-Olivier Prévot, directeur du groupe coopératif CAPEL, qui a lancé le deuxième comité de pilotage du plan de relance de la filière ovine lotoise/CAPEL, le vendredi 27/01/2023.

Il a tenu à rappeler l’enjeu du renouvellement de génération des éleveurs ovins au sein de la filière lotoise, bassin historique de production d’agneaux, tiré par le Label Rouge Agneau Fermier Du Quercy. Il a également précisé à nouveau que si c’est la coopérative CAPEL qui porte le plan, c’est bien de la filière dans son ensemble qu’il s’agit : filière très structurée, avec plusieurs Organismes de Producteurs, des services d’appui technique, un abatteur principal que sont les Etablissements Destrel à Gramat. En cette période inflationniste de hausse des charges, plusieurs voyants sont au vert : cours de l’agneau en progression régulière, débouchés. Il rappelle enfin que cette production peut et doit attirer des candidats à l’installation non issus du milieu agricole, de par le sens et l’attractivité que le métier d’éleveur de brebis peut susciter : entretien des espaces sensibles du département, qualité de vie, opportunités de revenu.

Pour mémoire, les autres partenaires fondateurs de ce plan financé par France Relance sont : Chambre d’Agriculture en charge de l’animation de la partie amont, Syndicat Ovin, Adasea, Idele, CER, AFQ, Etablissements Destrel. Au fil des actions, un partenariat s’est tissé avec le Conseil Départemental, et le Parc Naturel Régional des Causses du Quercy, pour faire lien et veiller à une cohérence avec les actions engagées sur le territoire, et notamment la réouverture des espaces embroussaillés, les recensements de biodiversité, l’encouragement à l’installation en élevage ovin (action espace test par exemple).

Deux volets

Ce plan de relance se divise en deux grandes parties :

– La partie Amont, orientée production. Elle se divise elle-même en trois axes : économique, social et environnemental. La volonté est de pérenniser les élevages en place par l’acquisition d’autonomie alimentaire, et de technicité : mise en place de formations avec des intervenants de qualité de L’Idele sur la réduction des concentrés dans la ration (avec Laurence Sagot), le 6/12/22 et le 10/01/23, et à venir lors de l’hiver prochain sur la partie fourrage (avec Patrice Pierre). Concernant les essais culturaux en lien avec le pâturage hivernal, les premiers prélèvements ont été effectués au GAEC des Bories, au Vignon-En-Quercy, en fin d’année 2022. Les brebis pâturent du méteil, semé en septembre dernier ; celui-ci est destiné à la récolte en immature au printemps 2023, et il va s’agir de mesurer les impacts (rendements, valeurs alimentaires, proportion graminées-légumineuses) en comparaison avec une parcelle témoin non pâturée. Un autre essai sur le thème de l’autonomie en ressource sur pied doit être mis en œuvre prochainement, il est à définir avec les éleveurs volontaires, et le protocole sera lui aussi validé par l’Idele. Indicateurs technico-économiques et coûts de production 2021 établis par le groupe des techniciens ovins coordonné par Rodolphe Puig, avec reconduction du travail sur l’année 2022. Pour la partie sociale, un travail de caractérisation a été effectué par François Labrunie, animateur du plan à la Chambre d’Agriculture qui a enquêté trente éleveurs et éleveuses, sur les thèmes de la vivabilité de l’élevage ovin : charge de travail, astreintes, revenu, projections dans l’avenir, transmissibilité des élevages…

Il en ressort des éléments assez contrastés, mais souvent positifs sur la qualité de vie des éleveurs ovins. Un travail de comptabilisation du temps de travail débute en ce moment auprès de dix exploitations ovines lotoises, et qui s’achèvera dans un an, et permettre d’identifier des voies de progrès. Une action spécifique sur le renouvellement des générations contribue au renforcement du lien entre cédants et repreneurs et a permis une évaluation des futurs cédants à 5 ans parmi les adhérents de la CAPEL. La caractérisation environnementale est elle aussi bien avancée, notamment grâce au travail de l’Adasea. Il vise à confirmer l’utilité de l’élevage ovin dans notre département, cela dans un double but : accélérer la réflexion du projet environnemental de la filière, et donner des éléments de communication positifs pour la valorisation du produit (partie aval).

– La partie Aval, orientée commercialisation et débouchés. CAPEL, les Etablissements Destrel, l’Agneau Fermier du Quercy travaillent sur cette partie. CAPEL et Etablissements Destrel ont fixé un prix au kg/carcasse attractif, au-dessus du marché, pour tout nouveau producteur adhérent à la coopérative et au label AFQ. Un travail de prospection a été mené par la coopérative CAPEL avec différents modèles d’ateliers.

Echanges fructueux

Ce comité de pilotage a été l’occasion d’échanges riches et constructifs entre les partenaires présents, sur toutes les actions effectuées, et celles qui restent à venir pour l’année 2023 et le début 2024. M. Jean-François De Geyer, de la DDT, qui a conclu la réunion, a observé qu’une dynamique positive était engagée, et que le travail entamé devait se poursuivre : autonomie alimentaire, occupation de l’espace par les ovins, adaptation au changement climatique, renouvellement des générations… Un programme ambitieux !!

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