FDSEA Un plan de résilience pour l’agriculture
Différentes mesures pour atténuer les effets de la guerre en Ukraine sur l’économie agricole et notamment l’agriculture française, le Premier Ministre a annoncé différentes mesures le 16 mars dernier dans le cadre d’un plan de résilience.
Quatre mesures d’urgence
- Au-delà de la remise de 15 centimes par litre appliquée au GNR dès le 1er avril sur 4 mois, un remboursement anticipé de la TICPE de 2021 et un acompte de 225 % de la TICPE de 2022 avec des versements dès le 1er mai prochain.
- Les entreprises agricoles et agroalimentaires (notamment les exploitations maraîchères, les élevages de volailles ou encore les sucreries) pourront prétendre à une nouvelle aide (disposant d’une enveloppe totale de 25 millions d’euros) à condition de subir une hausse des factures de gaz et d’électricité de 40%, représentant plus de 3% du chiffre d’affaires et de subir des pertes d’exploitations. La moitié de la hausse de leur facture énergétique leur seraalorspriseencharge.
- Pour les éleveurs une enveloppe de 400 millions d’euros est débloquée afin de leur apporter une aide exceptionnelle face à la hausse des coûts de l’aliment sur 4 mois à compter du 15 mars. « Les premiers versements interviendront sous deux mois », promet Julien Denormandie. Les filières seront prochainement consultées pour préciser le dispositif.
- La prise en charge des cotisations sociales pour les exploitations en difficultés face aux hausses de charges pour 60 millions d’euros additionnels.
4 mesures complémentaires sécuriser la production en 2022
- A moyen terme, afin que les « filières françaises puissent continuer à nourrir la population et au-delà à nourrir le monde », le ministre de l’Agriculture a annoncé des mesures complémentaires.
- L’ouverture de nouvelles négociations commerciales pour adapter les contrats face à la hausse des coûts de production agricoles (avec l’activation des systèmes d’indexation, de renégociation et de cadrage des pénalités logistiques).De nouvelles négociations commerciales vont avoir lieu « pour sécuriser nos agriculteurs et les entreprises agroalimentaires », a-t-il annoncé. « Les distributeurs doivent adapter leurs contrats les liants aux fournisseurs ». « L’Etat prendra sa part et sera exemplaire dans le cadre des contrats relevant de la commande publique », a précisé le ministre.
- La mise en place d’un groupe pour sécuriser l’approvisionnement et la production d’engrais pour l’automne 2022. Le ministre de l’Agriculture a notamment évoqué l’idée d’assouplir les règles pour l’usage des intrants organiques.
- La possibilité d’augmenter la production de protéines végétales « dès maintenant », via l’idée de valoriser les jachères.
- La mise en place au niveau d’un plan de souveraineté français et européen consacré aux fruits et légumes.