Capel ovins : Sécuriser les volumes de production

Réunie en assemblée générale le 6 décembre à Gramat, l’OP Capel Ovins a présenté les moyens qu’elle mobilise pour mieux répondre aux attentes de ses adhérents et sécuriser les volumes de production en étroit partenariat avec les autres organisations de la filière, particulièrement l’abattoir Destrel Viandes.

Avec 168 adhérents et 67000 brebis, l’Organisation de Producteurs Capel Ovins note un recul de 8 % de sa production sur 2022. Elle est le principal opérateur Lotois avec 113611 agneaux commercialisés sur l’année. Une baisse des volumes qui touche malheureusement toute la France, le cheptel ovin national continuant de régresser. La production Française de viande ovine ne couvre que 54 % de la consommation du pays, le reste étant importé. Les prix de vente continuent pour leur part à augmenter nettement, conséquence du manque d’agneaux et de la tension du marché. Les agneaux prélabels se vendent en moyenne 140 à 160 € selon la saison avec une moyenne de 144 € toutes catégories confondues. Mais les meilleurs animaux peuvent atteindre 160 à 170 €. Le groupement se félicite d’avoir des lots de plus en plus nombreux d’agneaux de haute qualité. Au niveau du fonctionnement, l’OP a rationalisé ses méthodes, ce qui lui permet de diminuer ses coûts et de dégager un résultat positif intéressant.

Relancer la production

Le président, Jean Pierre Arcoutel, insistait sur l’objectif central qui mobilise toute l’équipe professionnelle et technique, sécuriser les volumes de production pour pouvoir maintenir la filière et valoriser son savoir-faire. Pour ce faire, l’OP a travaillé sur plusieurs axes. Elle a d’abord réorganisé ses achats en ferme avec une prospection renforcée de nouveaux apporteurs, un acheteur estimateur qui est sur le terrain et un suivi partagé du centre d’allotement du Périé. Elle a également mis en place une grille d’achat des brebis en liaison avec l’abattoir. Enfin, elle a établi deux façons d’acheter les agneaux, à la grille ou au kilo, afin de lisser les classements et de moyenner les prix des différents lots. L’éleveur peut choisir l’option qu’il souhaite. l’objectif reste la valorisation de la qualité avec la production d’agneaux label rouge que le marché réclame et rémunère.

Incitations

Pour inciter les éleveurs à produire davantage, l’OP a mis en place plusieurs outils. Elle a institué une grille de prix planchers minimum garantis sur cinq ans. Elle porte avec tous les partenaires de la filière le plan de relance ovin qui travaille sur plusieurs thèmes (amélioration des conditions de travail en élevage, formation des éleveurs, repérage des nouveaux ateliers potentiels, valorisation avec Destrel Viandes…). Enfin, Elle adapte le service d’appui technique à ses adhérents (niveau de suivi, GTE, aides aux équipements, dossiers bâtiments…). L’OP s’engage également sur un travail de contractualisation avec l’aval, notamment le groupe Bigard via Destrel Viandes. Elle réfléchit aussi à l’entrée en vigueur de la loi Egalim 2 pour les ovins à partir de janvier 2023. Cela nécessitera la mise à jour du règlement interne à la coopérative et la construction d’une nouvelle relation amont-aval.

Destrel Viandes

Le directeur de l’abattoir de Gramat, Martin Ostermeyer, intervenait ensuite pour confirmer que le groupe Bigard croît fermement à l’agneau fermier label rouge, au savoir-faire de l’abattoir et des éleveurs Lotois. Celui-ci abat 200 000 agneaux par an dont 60 000 labellisés, fleuron de la qualité nationale. Il réaffirmait que toute la filière doit se mobiliser pour conforter ces volumes car le marché est demandeur, la qualité porteuse d’avenir et tous les outils en place pour réussir ce projet. Il soulignait que l’abattoir ne survivra que par la valorisation de l’agneau label rouge qui est sa véritable marque de fabrique. Il se disait donc prêt à travailler avec l’OP pour mieux planifier la production et trouver des voies d’amélioration de sa valorisation.