• juillet 25, 2023
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Friches agricoles : Une cartographie et des outils de reconquête

Friches agricoles : Une cartographie et des outils de reconquête

La préfecture et la DDT ont présenté le recensement des friches agricoles, ainsi que les outils techniques et juridiques de reconquête lors d’un séminaire organisé le 15 juin à Cahors.

 

Depuis la loi d’avenir pour l’agriculture et la forêt de 2014, l’Etat est tenu de réaliser un inventaire des terres considérées en friches et qui pourraient être réhabilitées pour l’agriculture. C’est pourquoi la commission départementale pour la préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers (CDPENAF) a réalisé cet inventaire. Une friche est définie comme un espace sans occupant humain actif qui n’est pas ou plus exploitée et n’est donc pas productive ni entretenue. Il faut distinguer la friche qui résulte de la déprise agricole de la jachère traditionnelle qui n’est qu’un temps provisoire de repos du sol.

 

7936 hectares

Selon ce recensement, il y aurait 7936 ha de terres en friche sur le Lot. Des surfaces en friches qui varient considérablement de 1 ha à 426 ha selon les zones. Une cartographie précise a donc été réalisée pour identifier leur situation. La majorité est située sur les parties hautes des collines, peu sont en vallée et le reste sur des surfaces diverses. La méthode de recensement par traitement cartographique a été confortée par un travail de vérification sur le terrain : 14 communes de l’ensemble du territoire ont été parcourues pour comparer la réalité avec le rendu cartographique. Un travail réalisé en partenariat avec la SAFER Occitanie, la Chambre d’agriculture et la DDT. A noter que ce recueil de données a permis de contribuer au projet Space Climate Observatory porté par le CNES, la FNSAFER et l’INRAE, qui vise à construire un outil d’identification des friches par imagerie satellite.

 

Reconquête

Ce séminaire a permis de donner les résultats de ce recensement mais surtout de présenter les différents outils juridiques et techniques pour reconquérir ces friches. Car l’État comme la profession agricole souhaitent pouvoir réutiliser ces surfaces abandonnées pour conforter l’activité agricole, sécuriser le foncier des exploitations et installer des jeunes sur notre département. Le Président de la Chambre d’agriculture, Christophe Canal, soulignait à cette occasion que beaucoup d’agriculteurs arrivent à l’âge de la retraite et que le renouvellement des générations reste le défi majeur des années à venir. Pour gagner ce pari, l’accès au foncier est souvent le critère délicat à remplir. La valorisation de ces friches pourrait venir faciliter cette problématique. Mais il reste un facteur clé, la propriété de ces parcelles en friche, car toute surface appartient à un propriétaire privé. Comment les identifier et surtout les convaincre de les céder pour une activité agricole ? C’est là qu’interviennent différents dispositifs juridiques proposés par l’État et les collectivités locales : la procédure dite des biens vacants, le portage par la Foncière agricole mise en place par le Conseil régional Occitanie, des baux ruraux de plus ou moins longue durée… L’appui juridique et technique peut être assuré par différentes structures en lien avec le foncier, notamment les Safers…A noter que les données de cette cartographie ne seront pas accessibles au grand public mais réservées aux organisations publiques (collectivités locales, Safer, Chambre d’agriculture…).