• octobre 2, 2023
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Comité des fruits à coque : Quel marché pour la noix ?

Comité des fruits à coque : Quel marché pour la noix ?

Réunis en assemblée générale le 5 septembre à Martel, les producteurs de noix sont inquiets à la veille de la récolte 2023 qui s’annonce normale en quantité mais avec des doutes sur la qualité des fruits, suite à la canicule de cette fin d’été. Les gros stocks de l’an dernier et la récolte 2023 pourront-ils se vendre et à quel prix ? La consommation de noix pâtit toujours de la baisse du pouvoir d’achat des ménages et du manque de demande en France comme dans les principaux pays importateurs de nos noix. Le président du comité, Georges Delvert, et les adhérents espèrent un sursaut du marché pour absorber tous ces volumes mais ne se font guère d’illusion sur les prix qui devraient rester bas. Malheureusement, cette crise profonde assèche les trésoreries de nombreuses exploitations qui n’ont plus les moyens d’entretenir correctement leurs vergers, certains pensant même à arracher purement et simplement ! Le Comité, la Fdsea et la Chambre d’agriculture ont lancé plusieurs démarches pour évaluer les pertes des producteurs et sensibiliser le Ministère de l’Agriculture et les parlementaires pour débloquer un plan d’aide à la mesure de la crise. Un retour est attendu ces jours-ci.

 

Lutte contre la mouche du brou

Le professeur Erick Campan de l’Université de Toulouse faisait ensuite le point sur l’avancement de son programme de lutte biologique contre la mouche du brou. Il travaille sur deux pistes prometteuses, l’utilisation de nématodes et de petites guêpes parasitoïdes. Il est allé au Mexique et a trouvé une petite guêpe qui s’attaque aux larves de la mouche dans le brou. Il l’a ramenée en France et tente maintenant de l’acclimater pour mesurer son efficacité sur nos vergers. Il soulignait que cette recherche est un programme long qui nécessitera encore des années pour arriver au résultat final. La piste des nématodes est plus avancée et pourrait aboutir dans les prochaines années. Par ailleurs, un point a également été fait sur le programme global « la noix de demain » qui arrive à terme. Il a donné des résultats positifs en matière de gestion des noyers, notamment grâce aux analyses de sève, au contrôle des indicateurs…

Un nouveau programme prend le relais « Phage 2 S » en partenariat avec plusieurs structures (laboratoire d’écologie microbienne de l’université de Lyon, station noix de Creysse…) Le comité en assure la coordination. Enfin, un groupe de nuciculteurs a créé avec l’appui de la Chambre d’agriculture un « groupe 30000 » pour travailler à diminuer la quantité de produits phytosanitaires. Il se concentre sur la gestion de l’enherbement comme alternative au désherbage chimique. 6 producteurs y sont engagés et ont commencé cet été les expérimentations.