- mars 7, 2024
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Coopérative Altitude section Lot : S’adapter aux nouveaux enjeux
L’assemblée générale se tenait à Montet et Bouxal
Les adhérents de la coopérative étaient réunis en assemblée générale le 7 février à Montet et Bouxal. Ils y ont dressé le bilan d’une année d’adaptation, 2023 marquant le retour à des coûts d’intrants plus normaux.
Après une année 2022 particulièrement chahutée avec la flambée des prix de l’énergie et des intrants, la coopérative boucle un exercice 2023 qui est marqué par le retour à des coûts de fonctionnement plus normaux. Ses dirigeants ont souhaité amortir ce choc pour les agriculteurs adhérents en déployant des actions de proximité et en mobilisant les équipes terrain. Ils ont fait preuve d’agilité et d’adaptation afin de minimiser l’impact sur les fermes.
Tassement de production
Le mouvement de décapitalisation se poursuit néanmoins puisque la coopérative enregistre une baisse de vente des bovins de 7 % et logiquement une baisse des inséminations artificielles de 2 %. Le service IA a été restructuré avec le passage de 14 secteurs à 7 secteurs, dont celui du Lot (Rudelle, Sousceyrac) doté de cinq inséminateurs. Christian Vermande, administrateur de la section, soulignait que ce service fonctionne bien avec une bonne ambiance et en bonne intelligence, un point positif pour la coopérative. Les échographies sont par contre en hausse de 5 %, l’arrivée des épizooties de MHE et de FCO n’y étant peut-être pas étrangères. Le responsable du GDS Lot, Jean Jacques Evard, intervenait d’ailleurs pour faire le point sur ces maladies. Il précisait leur arrivée sur notre territoire dès l’été 2023 et soulignait les dégâts engendrés sur les troupeaux de vaches et de brebis. La difficulté de les identifier est réelle, les symptômes cliniques des deux maladies étant très semblables. Les conséquences se mesurent principalement au niveau de la mortalité et de l’infertilité des animaux. Malheureusement, le virus ayant muté, le vaccin mis au point contre le sérotype 8 s’avère peu efficace.
Consommation
Les responsables de la coopérative notent avec anxiété l’évolution des habitudes de consommation de la viande en France. Sous le poids de l’inflation et de la perte de pouvoir d’achat, les Français ont nettement baissé leurs achats de viande de bœuf, et transféré leurs choix des viandes de qualité premium vers les premiers prix et les marques distributeurs. Le Massif central étant un terroir de production de viandes d’excellence, cette évolution a des conséquences sur la production. Le président Didier Boussaroque soulignait à ce niveau le déficit d’application de la loi Egalim sensée garantir un prix couvrant les coûts de production des éleveurs. Il précisait que la coopérative a réussi à obtenir une hausse de 1 % du prix du porc, quand la distribution voulait une baisse. Pour les bovins, la hausse des cours due au manque d’apport, ne compense malheureusement pas la flambée des charges. Enfin, en lait, les éleveurs maintiennent la pression pour obtenir des hausses substantielles dans un contexte de collecte qui continue de diminuer nettement.