- mars 29, 2024
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Eleveurs caprins : Les coûts de production à la loupe
Cette formation se tenait à la Chambre d’agriculture à Gramat
Un groupe d’éleveurs caprins a suivi une journée de restitution des coûts de production fin février pour analyser en détail les différents postes de leurs ateliers.
Comme chaque année, la technicienne caprine de la Chambre d’agriculture, Valérie Dufourg, organise cette journée à destination des éleveurs caprins pour restituer les coûts de production analysés à partir de leurs exploitations. Elle avait fait appel à une spécialiste de l’IDELE, Nicole Bossis, qui détient les références nationales de ces coûts, ce qui permet aux éleveurs locaux de se situer entre eux mais aussi au niveau national. Le groupe d’une dizaine d’éleveurs est constitué de tous les types d’élevage, des producteurs laitiers, des producteurs de fromage, que ça soit en AOP Rocamadour ou non.
Charges et produits
Les chiffres enregistrés dans les gestions technico-économiques des ateliers caprins permettent de calculer finement l’ensemble des postes de charges afin de fournir des moyennes et les écarts autour. Chaque éleveur connaissant ses données, cela lui permet de se situer sur ces échelles, afin de cibler les postes à améliorer pour mieux maîtriser ses charges. De même, tous les produits sont comptabilisés, de la vente du lait ou du fromage à celle des chevreaux ou des chèvres pour la viande, sans oublier les aides PAC. C’est donc une analyse très fine des résultats qui donne une image précise des performances économiques de chaque atelier caprin. Un comparatif sous forme anonyme qui donne lieu à de nombreux commentaires et des échanges fructueux entre les participants. Sans entrer dans les détails de ces données, on constate deux grands types de stratégies pour dégager du revenu, l’augmentation de la productivité du travail ou bien l’augmentation de la rémunération aux 1000 litres. Les résultats montrent que la quantité de lait produit par chèvre reste déterminante ainsi que l’autonomie alimentaire du troupeau qui permet de limiter les achats coûteux de concentrés. Côté produits, on constate aussi que le prix du lait ou des fromages vendus constitue l’élément essentiel qui conditionne les marges bénéficiaires. L’intégration dans une filière à forte valeur ajoutée, comme le fromage AOP Rocamadour, constitue un bel avantage en la matière.