- avril 16, 2024
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Groupama : Bâtir un groupe mutualiste performant
Réunis en assemblée générale le 26 mars à Pradines, les responsables des caisses locales de Groupama ont dressé le bilan de l’année 2023 et tracé des pistes pour l’avenir. Le président de la fédération du Lot, Géraud Sindou, y accueillait le nouveau président de Groupama d’oc, Pierre Martin et son nouveau directeur, Didier Guillaume.
Après le départ à la retraite de Jean Yves Dagès à l’issue d’une longue carrière de responsable à Groupama d’oc ainsi qu’au niveau national, le conseil d’administration de la caisse a élu un tout nouveau président, le Haut Pyrénéen Pierre Martin. Un nouveau directeur général a également été recruté en la personne de Didier Guillaume qui possède déjà une longue expérience dans le groupe. Tous deux sont venus à la rencontre des responsables des caisses locales du Lot pour prendre le pouls du terrain et présenter les évolutions marquantes de la caisse régionale. Groupama d’oc est aujourd’hui l’une des principales caisses du groupe en France avec ses treize départements, ses 6000 élus, ses 2000 collaborateurs et ses 300 agences locales réparties sur tout le territoire jusqu’au cœur des zones rurales. Cela manifeste son engagement et son attachement à l’humain, élus et collaborateurs travaillant main dans la main tout au long de l’année pour assurer au mieux et donc sécuriser ses très nombreux sociétaires. Les conseillers accompagnent ces sociétaires tout au long de leur vie au cours des différentes étapes, devenant souvent un partenaire privilégié des familles.
Groupama Lot
Le département compte vingt neuf caisses locales qui regroupent trois cent seize élus, et dix sept agences. Groupama y détient près de trente deux mille sociétaires, étant le premier assureur du département. Géraud Sindou justifiait la stratégie de fusion de certaines caisses locales pour les redynamiser et relancer les équipes en place. Sur l’année 2023, six caisses locales ont été fusionnées en trois nouvelles caisses : Causse et Limargue + Lacapelle-Marival en « vallée de l’ouysse », Salviac + Cazals en « Sud Bouriane » et Saint Germain du bel air + Causse Central en « Causse et Céou ». Le mouvement va continuer en 2024 pour parvenir à vingt quatre caisses sur notre département. Géraud Sindou rappelait tout le travail réalisé sur l’année 2023 par les équipes de Groupama Lot. Fidèle à ses valeurs mutualistes et à ses engagements auprès de ses sociétaires, l’assureur s’est mobilisé pour les protéger dans un environnement en profonde mutation. Au niveau de la vie mutualiste, il a ainsi formé 1100 personnes aux gestes qui sauvent. Il a également renforcé ses partenariats pour être au contact des entreprises et des organisations animatrices de la vie locale. Sur le plan des sinistres, l’année 2023 s’achève avec un rapport sinistre à cotisation de 65 % avec des chiffres corrects en automobile, assurance des biens ou des personnes. Le violent orage d’août sur Saint-Céré a néanmoins causé de gros dégâts sur cette zone. Le président a remercié les équipes commerciales qui ont bien travaillé avec une hausse de 7 % du chiffre d’affaire, une croissance marquée aussi bien chez les particuliers que chez les collectivités. Les équipes du marché agricole ont été performantes avec de bons résultats sur l’assurance climatique. Et l’assurance des personnes progresse aussi avec 686 nouveaux contrats de prévoyance, un excellent résultat. Malgré les difficultés du contexte économique, Groupama Lot s’est donc bien mobilisé pour ses sociétaires.
Perspectives 2024
Pierre Martin et Didier Guillaume revenaient ensuite sur les résultats de la caisse Groupama d’oc. Ils insistaient sur la surexposition au risque climatique, particulièrement les inondations et les conséquences de la sécheresse sur les fondations des maisons et du bâti (fissures…). Groupama étant le premier assureur sur ce type de risque, il assume des dommages très importants, ce qui plombe ses résultats financiers. Ils expliquaient que les groupes de réassurance internationaux sont devenus très frileux pour couvrir ces risques et ont augmenté leurs prix de 40 % ! Cette réassurance coûte donc très cher et amène Groupama à mettre en place une stratégie de désensibilisation à ce risque climatique. Cela passe par un meilleur ciblage de la clientèle et une vigilance accrue par rapport à ce type de risque. L’assureur s’est donc fixé quatre défis à relever sur 2024, la maîtrise technique de ces risques, l’amélioration du service aux sociétaires, la transition numérique en utilisant l’intelligence artificielle pour mieux prévenir, et la durabilité agroécologique, c’est-à-dire la prise en compte des changements de pratiques des agriculteurs pour être moins sensibles aux sinistres climatiques. Le directeur, Didier Guillaume, insistait sur la nécessité de retrouver une vraie rentabilité sur l’activité de l’assurance, métier de base de Groupama.
Sécurité alimentaire
Le conférencier invité à cette assemblée était Pierre Marie Decoret, directeur économie à l’ANIA, qui a brossé le tableau de la géopolitique alimentaire internationale. Il soulignait les profonds changements intervenus depuis deux ans avec la guerre en Ukraine. Elle a provoqué un énorme choc sur le plan énergétique comme alimentaire. En effet, la Russie et l’Ukraine sont deux grandes puissances agricoles exportatrices qui disposent d’immenses surfaces de bonnes terres arables. Le conflit a modifié les flux des matières premières et renchéri le coût de l’énergie. La répercussion a été immédiate avec une forte inflation pour les Européens tant pour l’énergie que pour les produits alimentaires. Les agriculteurs sont les premiers impactés et ont vu leurs marges bénéficiaires fondre, d’où la colère qui s’est exprimée depuis quelques mois dans tous les pays d’Europe. Les consommateurs ont aussi été amené à changer leurs habitudes, en achetant moins et en descendant de gamme ! Cela a encore accentué les crises agricoles de plusieurs filières. Pierre Marie Decoret soulignait le retour en force de l’arme alimentaire qui est devenue prépondérante dans de nombreux pays avec les risques de déstabilisation politiques à la clé. Il précisait que la France a la chance d’être un grand pays agricole, disposant de formidables ressources, et pouvant assurer sa souveraineté alimentaire. Un atout qu’il faut valoriser dans un contexte international très chahuté où les prix se fixent de plus en plus en Asie, premier consommateur de la planète.