- juin 20, 2024
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Association Arbres-haies-paysages 46 : Gestion et valorisation des haies en Quercy blanc
L’association a réuni les partenaires du programme « acteurs de la biodiversité » et les gestionnaires locaux pour montrer quelques réalisations et travailler sur la plantation et l’entretien des haies.
De nombreux acteurs institutionnels Lotois sont engagés dans le programme « acteurs de la biodiversité » destiné à favoriser la richesse de la biodiversité du département. On peut citer l’Office Français de la Biodiversité, la Direction Départementale des Territoires, l’adasea.d’Oc, la Chambre d’Agriculture, la Fédération Départementale des Chasseurs ou l’association arbres, haies, paysages 46. Toutes ces structures qui représentent aussi bien l’administration que la profession agricole ou les utilisateurs de l’espace rural, travaillent de concert à concevoir des programmes d’actions pour favoriser la biodiversité. Plusieurs domaines d’intervention ont été définis comme les haies, les cours d’eau, les zones humides, les sols, les pollinisateurs ou la petite faune sauvage. Ce programme bénéficie du soutien financier de l’ OFB et de la FDchasseurs (programme écocontribution) qui le coordonne.
Laisser pousser ou planter des haies
Présidée par Karen Serres, l’association Arbres, Haies Paysages 46 a organisé le 29 mai à Saint Cyprien une rencontre technique sur le thème de la gestion des arbres et des haies champêtres. Elle avait réuni les représentants des différents partenaires et des gestionnaires locaux, agriculteurs, associations de chasse, Maires, Syndicat mixte du bassin de la Barguelonne et du Lendou, services techniques de la Communauté des communes du Quercy Blanc, pour montrer des plantations d’âges différents et discuter des modes d’entretien. Les participants se sont rendus sur plusieurs parcelles appartenant à Gilles Deviers, agriculteur local qui a choisi d’implanter des haies et justifie « nous travaillons ici des coteaux pentus dont la terre est facilement érodée en cas de forte pluie. Les talus sont fragilisés, les fossés bouchés et la voirie détériorée, ce qui entraine de gros frais d’entretien pour les collectivités. Sur les secteurs à risques, il est important de maintenir les haies ou d’en recréer, ce que j’ai fait en replantant le long de mon champ situé en bord de route. Bien entretenue, la haie retient durablement le talus ; évite la perte de terre et favorise la biodiversité…»
Comme le précisait Karen Serres « En tant qu’opérateur technique départemental, l’association arbres, haies, paysages 46, est là pour vous accompagner dans la conception de tout projet de création comme la gestion durable des haies existantes. Des aides financières importantes existent notamment celles destinées aux agriculteurs pour la plantation via l’appel à projet du Pacte en faveur de la haie. Tout agriculteur peut donc faire appel à nos services, nous avons nos bureaux à la Maison de l’Agriculture à Cahors…».
Les participants ont ainsi pu voir successivement une haie fraichement plantée cet hiver, puis une haie plantée voilà six ans et enfin une vieille haie de ripisylve le long du Lendou. Ils ont beaucoup échangé sur les opérations de plantation, d’entretien, notamment la taille qui doit être adaptée à chaque contexte : composition végétale, objectifs recherchés, outils disponibles, règlementation. Une taille abusive de la haie à l’épareuse limite exagérément son espace de vie et supprime tous les bénéfices agro-écologiques qui lui sont associés. Perte d’effet brise vent et anti érosif, des floraisons et des fructifications….
Les entretiens mécaniques représentent de gros consommateurs de temps et d’énergie fossiles. Il est possible de réduire les tailles latérales annuelles et substituer à l’épareuse un passage de barre sécateur ou de lamiers tous les 3 ans avec une taille nette des branches. Idéalement, une haie doit être large (2m minimum) et pluristratifiée (arbres, arbustes, buissons) avec une bande herbeuse non traitée de part et d’autre. Cette rencontre a eu le mérite de mettre les différents acteurs en présence pour partager sur les pratiques et les limites d’intervention des uns et des autres. Des discussions techniques constructives qui permettent de mieux comprendre et se coordonner au bénéfice des haies et de la biodiversité. Des formations techniques sont prévues cet automne auprès des différents gestionnaires du secteur.