• juillet 3, 2024
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Réunion du comité loup : Le loup de retour sur le Lot !

Réunion du comité loup : Le loup de retour sur le Lot !

Le comité départemental « Loup et activités d’élevage » s’est réuni le 28 juin, faisant suite au dernier comité du 29 mai qui avait réactivé le réseau des observateurs, à cause des soupçons sur la présence du loup dans le Lot.

 

Le comité a constaté ce 28 juin le retour du loup dans le département, sur la base d’une série d’éléments recueillis suite à des attaques survenues en juin contre des troupeaux ovins sur le causse situé entre les vallées du Lot et du Célé. Ces prédations ont concerné 11 exploitations (24 ovins morts, 33 blessés). Dans 5 cas, les expertises réalisées ont conduit à ne pas écarter la responsabilité du loup, 6 autres cas étant encore en cours d’expertise. A ces constats s’est ajoutée une preuve de la présence du loup dans le département, suite à la réactivation du réseau des observateurs et à la pose de « pièges » photos par les éleveurs, les louvetiers et l’Office français de la biodiversité (OFB). Une vidéo prise à Sauliac-sur-Célé le 26 juin et analysée le 27 juin atteste en effet de la présence du loup après expertise de l’OFB.

 

Réactivation de la vigilance

Le comité Loup du 28 juin a rappelé l’importance pour les éleveurs de prendre les mesures de protection utiles, alors que les dispositifs sont financés à hauteur de 80 % par l’État et que les demandes doivent être adressées avant le 31 juillet 2024 à la Direction Départementale des Territoires (DDT) du Lot. En complément, les éleveurs qui ont subi des dommages peuvent d’ores et déjà mobiliser en urgence 10 kits de clôtures électriques mobiles acquis par l’État et mis à disposition de la Chambre d’agriculture. Le comité a également pris connaissance du cadre fixé par le nouveau Plan National d’Action Loup et Activités d’élevage 2024-2029. Il fixe les conditions de mise en place des tirs de défense, qui peuvent être mis en oeuvre par arrêté préfectoral sur demande des éleveurs ayant subi des attaques pour lesquelles la responsabilité du loup n’est pas écartée, et sous condition préalable que des mesures de protection du troupeau soient mises en place. Ces tirs ne peuvent être réalisés que sous la supervision d’un louvetier ou de l’OFB et dans le respect du plafond national de prélèvement garantissant la conservation de l’espèce. Enfin, le comité a été informé de la revalorisation de l’indemnisation des éleveurs prévue par ce nouveau Plan National Loup.

 

Subventions pour la protection des troupeaux :

L’ensemble des éleveurs du département sont éligibles à des subventions de l’État pour le financement de chiens de protection (acquisition, entretien, stérilisation, tests de comportement, accompagnement technique). Les éleveurs situés dans les zones de prédation constatées jusqu’au 31 mai 2024 et les communes voisines (cercle 2, soit 70 communes) ont également la possibilité de se faire financer à hauteur de 80 % des clôtures électrifiées, de 100 % des études de vulnérabilité de l’exploitation et de 100 % de l’accompagnement technique.

La date limite de souscription auprès de la DDT est le 31 juillet 2024 – dossiers à déposer à : marie.leglise@lot.gouv.fr

 

Julien Vielcazal (syndicat ovin)

« nous avons tenu une réunion professionnelle en présence des éleveurs du secteur mi juin. Ils ont placé des caméras sur le terrain qui ont confirmé la présence de l’animal. Le syndicat ovin a immédiatement interpellé la Préfecture en réclamant rapidement un arrêté autorisant les tirs de défense simples. Celui-ci est en cours et permettra aux louvetiers d’intervenir dans le cadre prévu par le plan national loup. Pour notre part, notre position n’a pas varié, il n’est pas question de laisser s’installer ce redoutable prédateur sur notre territoire. Nous repartons donc dans une configuration d’élimination. Nous demandons à tous les éleveurs qui suspectent des attaques du loup de le faire savoir en téléphonant au numéro habituel et en informant le syndicat ovin… »